Kultur

Magnifique florilège chez Orfèo

La grande majorité des artistes dont les oeuvres embellissent les vitrines de la galerie Orfèo en cette fin d’année 2009 nous est déjà bien connue. Il ne me semble dès lors pas trop utile de vous les présenter une fois de plus. Ce ne serait d’ailleurs pas possible dans ces colonnes, étant donné que la galeriste, madame Ciacchini, m’a tout l’air d’avoir convoqué à cette occasion le ban et l’arrière-ban de « ses » artistes. Ceux-ci sont en effet tellement nombreux, qu’un album entier ne suffirait pas à vous en parler en détail.

Je ne vais par conséquent vous citer que leurs noms, amis lecteurs. Mais cela vous permettra, si vous vous n’avez pas encore appris à les connaître chez Orfèo, ou, du moins, dans notre page culturelle, d’en trouver une présentation succincte, mais bien illustrée de leurs créations, sur le site de la galerie : www.galerie-orfeo.com/. L’idéal est bien sûr d’aller les apprécier sur place. J’aimerais tout de même attirer votre attention sur le fait que, si des noms comme, par exemple, Gian Luca Bartellone, Patricia Lemaire, Stefano Marchetti, ou Salima Thakker ne sont pas nouveaux pour nous, les artefacts exposés n’en sont pas moins de nouvelles créations. Il s’agit dans tous les cas de pièces uniques, originales et, dans leur très grande majorité, absolument splendides.

Une exception pourtant à toute cette brillance : c’est un artiste aussi talentueux que sobre et discret. J’appelle l’excellent sculpteur et tourneur sur bois Marc Ricourt, dont je vous ai déjà présenté les extraordinaires vases et objets décoratifs sculptés dans la Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek du 23 octobre dernier. Ses incomparables créations continuent à être exposées au premier étage de la galerie. Je trouve toutefois un peu dommage devoir constater que la plupart des visiteurs se contentent bien souvent d’examiner les vitrines du rez-de-chaussée. Quoiqu’il en soit, je vous recommande instamment, outre la découverte in situ, de jeter également un coup d’oeil à mon article sur www.zlv.lu/spip/spip.php ? article1518. Et si vous vous trouvez déjà sur Internet, n’hésitez pas à consulter le site de Marc Ricourt : www. marcricourt.errance.net.

Au rez-de-chaussée, c’est le triomphe du précieux. Cependant, en usant du mot précieux, je n’entends pas seulement celle du matériau : diamants, rubis, saphirs, émeraudes, or ou platine, mais surtout la préciosité du travail, de l’imagination, de l’inventivité. Car c’est précisément l’ouvrage qui fait la valeur de ces joyaux composés souvent humbles matières comme le papier, le vernis, l’émail, le bois, le fer, le cuivre. Et si l’or ou l’argent pointent par ci par là le bout de leurs carats, ils pèsent artistiquement fort peu à côté du labeur et du talent de ces extraordinaires artisans, dont chacun a son style, son caractère, son tour de main, ainsi que sa propre et unique conception de l’art. Notez : aucune spécialisation cette fois, aucun style précis, ni appel à l’une ou l’autre tendance particulière. Et les visiteurs éblouis ne manqueront pas de trouver parmi les bijoux et ornements exposés de quoi satisfaire tous les goûts.

Pour ces fêtes de fin d’année, ils se sont vraiment dépassés, Michael Becker, Gian Luca Bartellone, Helen Britton, Annemie de Corte, Giorgio Chiarcos, Lucia Davanzo, Eva Franceschini, Maria-Rosa Franzin, Pilar Garrigosa, Michaela Gottstein, Agnesmaria , Batho Gündra, Yu Hiraishi, Silke Knetsch, Dominique Labordery, Stefano Marchetti, Birgid Laken, Patricia Lemaire, Paolo Marcolongo, Barbara Paganin, Renzo Pasquale, Gudula Roch, Christa Lühtje, Kayo Saito, Philip Sajet, Claude Schmitz, Bettina Speckner, Christian Streit, Alexandra Stülb, Salima Thakker, Kim Jung Vu et Anna-Maria Zanella.

À découvrir sans faute jusqu ‘au 31 décembre à la Galerie Orfèo, 28, rue des Capucins, Luxembourg (près du théâtre des Capucins), de mardi à samedi 10.30 - 12.30 et 14.00 - 18.00 heures.

Giulio-Enrico Pisani