Aménagement des arrêts d’autobus
Des recommandations très utiles pour les communes
C’est dans le cadre de la Semaine européenne de la mobilité 2012 que la brochure « Recommandations pour l’aménagement des arrêts d’autobus », publiée par le Verkéiersverbond, a été présentée hier matin.
Dans son introduction, comme dans la préface de la brochure, le ministre du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler, déclare que dans les années à venir, le transport ferroviaire régional devra être complété par un réseau de bus national bien interconnecté, avec des corridors pour lignes de bus rapides et des lignes régionales de rabattement. Il s’agira, pour aller à l’encontre des souhaits des usagers, d’augmenter le parc des transports en commun et d’améliorer l’infrastructure et, en particulier, les arrêts de bus, qu’il qualifie de « porte d’entrée des transports publics de proximité ». Pour le ministre, ils doivent répondre à une série de critères : être à proximité des usagers et accessibles à tous, ainsi que propres, fonctionnels et confortables.
Etant de la compétence des communes, les arrêts sont également, comme a déclaré le ministre, une « carte de visite » des communes. Et c’est pourquoi, Emile Eicher, président du Syvicol, a souligné dans son intervention, l’importance des informations techniques contenues dans la brochure, qui permettront, tant aux responsables communaux qu’aux autres acteurs concernés, d’avoir une orientation en la matière.
C’est Frank Vansteenkiste, directeur de la planification de la mobilité du Verkéiersverbond et coordinateur du groupe interdisciplinaire, composé d’experts des secteurs publics et privés, ayant élaboré les standards minimums, qui a présenté la brochure.
L’accent a été mis sur l’accessibilité des arrêts aux personnes à mobilité réduite. Selon un rapport de 2010 de la Sécurité sociale, le nombre de bénéficiaires de l’assurance dépendance a doublé au cours de la dernière décennie, pour atteindre le nombre de 11.706 et, dans une très large majorité, ces personnes préfèrent vivre chez elles. C’est ainsi qu’en 2012, 3.870 vivaient dans un établissement spécialisé, et 7.836 vivaient chez elles.
Au niveau des principes de base de l’aménagement des arrêts de bus, on distingue trois niveaux d’équipement et d’aménagement : le niveau minimum, celui de base et l’optionnel.
Outre le panneau de signalisation prévu par le Code de la Route, l’équipement minimum se compose, notamment, d’un auvent, d’une paroi de verre, d’un tableau où figurent les horaires, d’un luminaire et d’une poubelle, le tout à des hauteurs déterminées. Des mesures et des distances précises sont également prévues au niveau du trottoir, de la bordure et du mobilier urbain, qui doit être aligné, tout ceci étant fait pour faciliter l’accès à l’arrêt et au bus des personnes à mobilité réduite.
L’équipement de base prévoit, notamment, le passage pour piéton, la bande de guidage au sol, les sièges fixes, le support à vélo, etc., le panneau électronique constituant l’équipement optionnel.
Quant aux horaires, un nouveau modèle, plus clair et plus lisible, sera adopté bientôt. Ce sera chose faite, dès le premier octobre prochain, dans la région Sud (réseau TICE). Le reste du pays suivra, le changement devant intervenir d’ici le début de l’année prochaine.
On ne peut qu’espérer que ces recommandations, qui contribuent à rehausser la qualité des transports en commun, seront adoptées par les communes.
La brochure est téléchargeable du site du Verkéiersverbond : www.mobiliteit.lu.
I.P.I