Très belle saison 2023-2024 des 3 Petits Théâtres
Théâtre Ouvert Luxembourg – Théâtre du Centaure – Kasemattentheater
Nous avons le plaisir et l’honneur de présenter trois petites structures théâtrales, mais oh, de fameuse qualité!
Cette année la conférence de presse commune pour la présentation de la nouvelle saison s’est tenue au Théâtre du Centaure. Nous présentons les grandes lignes de leur saison, non pas par ordre de préférence, mais dans le même ordre que leurs responsables ont parlé.
Le Théâtre Ouvert Luxembourg (TOL)
Cette saison, le TOL fête ses 50 ans, c’est-à-dire un demi-siècle de créativité, d’émotions partagées avec un public fidèle, génération après génération, mais aussi un demi-siècle marqué par quatre directeurs artistiques : Marc Olinger, de 1973 à 1984, Claudine Pelletier, de 1985 à 1991, Claude Frisoni, de 1991 à 1999, Véronique Fauconnet, depuis 1999.
La saison:
«Mangez-moi, cabaret gourmand», création à l’occasion du 50ème anniversaire, dans une mise en scène collective, avec Aude-Laurence Biver, Steeve Brudey Nelson, Véronique Fauconnet, Jean Hilger, Colette Kieffer et Jérôme Varanfrin... Au menu: textes savoureux de tout genre et de toutes les époques, agrémentés de chansons et de musique, pimentés par un grain de folie et une équipe de comédiens-musiciens prêts à vous servir des plats qui se lisent et des livres qui se mangent ! Bref, un spectacle festif qui convie le spectateur à déguster des mots et des mets, pour fêter comme il se doit les 50 ans du TOL. Les 4, 9, 10, 11, 16, 17 et 18 novembre, 20 heures, le 12 novembre, 17 heures.
«La campagne», de Martin Crimp, dans une traduction de Philippe Djian, avec Claire Cahen, Ali Esmili et Clara Hertz, dans une mise en scène de Véronique Fauconnet. Richard et Corinne, deux quarantenaires, se sont retirés à la campagne pour recommencer à zéro. Médecin, le mari enchaîne les visites nocturnes chez ses patients. Un soir, il rentre avec sous les bras une inconnue trouvée au bord de la route. Sa femme le questionne. Il est trop tard. Le doute s’immisce dans l’intimité, révélant peu à peu une fracture au sein du couple. Les 7, 8 et 9 décembre, 20 heures, le 10 décembre, 17 heures.
«La visite», d’Anne Berest, avec Rosalie Maes, mise en scène, Christine Muller. Dans un huis clos, une jeune mère, débordée par ses responsabilités, se retrouve confrontée à la visite envahissante de la famille de son mari. À travers un monologue explosif, cru et sans filtre, elle remet alors en question les illusions et les idéaux de la maternité, défiant ainsi les attentes de la société. Considérée comme une voix importante de la littérature contemporaine et connue pour son style d’écriture vivant, incisif et introspectif, Anne Berest signe, avec cette pièce, une œuvre intense et déchirante. Elle nous plonge au cœur du ressenti de cette femme au bord de la crise de nerf. Les 18, 19, 20, 24, 25, 26, 27 et 31 janvier, 20 heures, le 1er février, 17 heures.
«Trahisons», de Harold Pinter, avec Steeve Brudey Nelson, Pauline Collet et Jean-Thomas Bouillaguet, dans une mise en scène de Véronique Fauconnet. La pièce débute par la rencontre entre Emma et Jerry, deux ans après leur rupture, dans un café, un jour de printemps. Après avoir évoqué leur relation passée et les sentiments qui les ont animés, Emma fait un aveu insolite à Jerry. Tromperies, soupçons, jeux de pouvoir, secrets, mensonges, jalousies tissent ici une toile complexe et captivante. Les 7, 8, 9, 13, 14, 15, 16, 20, 22 mars, 20 heures, le 17 mars, 17 heures.
«Times Square», de Clément Koch, dans une mise en scène de Pauline Collet, avec Joël Delsaut, Juliette Moro, Stéphane Robles et Jérôme Varanfrin, dans une mise en scène de Pauline Collet. New York, Times Square. Un loft avec une vue imprenable sur les immeubles de Manhattan. Deux mondes s’affrontent: une jeune actrice pleine d’espoir et un comédien désenchanté. Grâce à son style d’écriture poétique et introspectif, le dramaturge Clément Koch explore la complexité des relations humaines et familiales. Au fil de la pièce, il nous entraîne avec délice dans les coulisses du métier d’acteur et dans le parcours émotionnel et intime des personnages. Un spectacle cocasse et touchant, parfaitement ancré dans l’air du temps! Les 2, 3, 4, 8, 9, 10, 11, 15, 17 et 18 mai, 20 heures.
«Pourquoi faire du théâtre en Ford Transit ?», d’Isabelle Bonillo, avec Isabelle Bonillo, Catia Machado et Nicolas Ruegg, conception, dramaturgie et mise en scène par Isabelle Bonillo. Les 6, 7 et 8 juin, 20 heures.
«Apprendre à nager», de Sasha Marianna Salzmann, avec Clément Boecher, Pauline Ertel et Esther Gaspart Michels, dans une mise en scène de Verena Walden. Les 18, 19, 20 et 21 juin, 20 heures.
Informations pratiques:
Il est vraiment facile de se rendre au TOL. Il vous suffit de descendre au dernier arrêt actuel du Tram, encore deux cents mètres à parcourir et vous arriverez au 143, route de Thionville à Luxembourg-Bonnevoie, tél. 49 31 66, www.tol.lu Le Kulturpass est également accepté au TOL.
Le Théâtre du Centaure
Pour Myriam Muller, directrice du Théâtre du Centaure (www.theatrecentaure.lu) cette rentrée est particulièrement importante, car ce sera la Fête, dans le cadre du 50ème anniversaire.
C’est en 1973 que Philippe Noesen a quitté la Comédie-Française pour créer le Théâtre du Centaure au Luxembourg. D’abord Théâtre itinérant, il faudra attendre 1985 pour qu’il s’installe à demeure dans une belle cave voûtée qui lui va comme un gant, car il s’agit d’un lieu rêvé pour un Théâtre d’avant-garde, intime et en communion avec le public. La saison 2023-2024 sera donc presque exclusivement consacrée aux festivités du cinquantenaire du Centaure. L’âme de ce petit théâtre, ce sont des individus passionnés, motivés et créatifs.
La saison:
«Le Chant du cygne», d’Anton Tchekhov, avec Marja-Leena Junker, Lathieu Moro, dans une mise en scène de Lol Margue, lumières Antoine Cola. Après une représentation bien arrosée, une vieille actrice se voit par inattention enfermée toute seule dans un théâtre de province de seconde zone. C’est la première fois, en quarante-cinq années de carrière qu’elle découvre de nuit une salle de théâtre vide et effrayante. Cette belle pièce, courte, ce petit drame comme l’appelait Tchekhov lui-même, semble bien être la pièce parfaite pour montrer la fragilité de ceux qui font le théâtre. Les 7, 10, 11, 13 et 14 novembre à 20 heures, les 9 et 12 novembre, à 18 heures 30.
«Arnolphe / Dom Juan», d’après «L’Ecole des femmes» et «Dom Juan» de Molière, dans une adaptation et une mise en scène de Miriam Muller, avec Eugénie Anselin, Valérie Bodson, Anne Brionne, Céline Camara, Fabio Godinho, Juliette Moro, Valéry Plancke et Raoul Schlechter. Des personnages qui semblent diamétralement différents, Arnolphe et Dom Juan, se retrouvent finalement si proches dans leurs obsessions : l’amour-propre, le contrôle du sexe opposé, oscillant individuellement entre autorité et soumission, désir de liberté et frustration. Les 6 et 8 mars, 20 heures, les 29 février et 14 mars, à 18h30.
«Alceste/Tartuffe», d’après «Le Misanthrope» et «Tartuffe» de Molière, dans une adaptation et une mise en scène de Myriam Muller, avec Eugénie Anselin, Valérie Bodson, Anne Brionne, Céline Camara, Fabio Godinho, Juliette Moro, Valéry Plancke et Raoul Schlechter. En mettant en opposition la radicalité d’Alceste et l’opportunisme de Tartuffe, l’équipe du Centaure tentera de mettre en lumière deux personnalités, deux attitudes face au monde, celle d’Alceste, ainsi que celle de Tartuffe. Comment vivre en société ? Quel camp faut-il choisir ? Questionnement qui, depuis le 17ème siècle, n’a pas trouvé réponse… Les 1er, 13 et 15 mars, 20 heures, le 7 mars, 18h30, le 22 mars au Kinneksbond Mamer, le 26 mars au Kulturhaus de Niederanven et le 28 mars au Cube 521 Marnach.
«Arnolphe/Dom Juan/Alceste/Tartuffe» de Molière. L’intégrale de ces deux créations : quatre pièces de Molière avec huit acteurs se répartissant tous les rôles. Molière sera le maître de cérémonie pour ces soirées festives organisées dans le cadre du 50ème anniversaire du Centaure. Les deux créations seront jouées à la suite l’une de l’autre, avec une pause de 25 minutes entre les deux spectacles. Des collations seront proposées au bar. Le 2 mars à 18 heures, le 3 mars à 16 heures, le 9 mars à 18 heures, le 10 mars à 16 heures, le 17 mars à 16 heures. Ainsi que le 23 mars à 17 heures au Kinneksbond Mamer.
«D’Julie an den Aprikosejong/Julie et le petit bonhomme abricot», de Cosimo Suglia, dans une mise en scène de Daliah Kentges, avec Mady Durrer, Luc Lamesch et Rosalie Maes. Julie découvre, à sa grande satisfaction, au fond de la forêt, un immense arbre avec des abricots aussi gros que des melons. C’est alors qu’elle entend un léger bruissement derrière un buisson, laissant apparaître un petit être encore plus merveilleux que tout ce qu’elle avait jamais pu imaginer. En langue luxembourgeoise : le 25 avril, 10h30, le 27 avril, 15 heures et 17 heures, le 28 avril, 15 heures et 17 heures. En langue française : le 4 mai, à 15 heures et 17 heures, le 5 mai, à 15 heures et à 17 heures.
Du 6 au 19 décembre, le Centaure propose un Festival de cinéma lors duquel seront proposées neuf captations de productions passées. Ces soirées seront animées par les metteurs en scènes des spectacles ou des membres du Comité du Théâtre du Centaure.
Une exposition permanente de photos de Bohumil Kostohryz, d’origine tchèque, aura lieu au Centaure durant toute la saison 2023 – 2024, ainsi qu’un accrochage temporaire à partir du 9 janvier jusqu’au 29 mars à la Bannanefabrik. Au travers ces travaux de Bohumil Kostohryz, le Centaure rencontre une nouvelle dimension.
Informations pratiques:
Théâtre du Centaure Am Dierfchen 4, Grand-Rue Luxembourg, (www.theatrecentaure.lu).
Des escaliers en colimaçons vous conduisent vers une petite salle tout en pittoresque. Les spectacles commencent les jeudis et les dimanches à 18 heures 30, les autres jours à 20 heures. Le Kulturpass est accepté au Théâtre du Centaure.
Le Kulturpass est également accepté au TOL.
Le Kasemattentheater
Nous vivons des temps tumultueux, des temps sombres. La crise du climat, de nouvelles questions sociales, montée de l’extrême droite, crise de la démocratie et des identités, sont autant de raisons de proposer un théâtre qui suscite les réflexions, les remises en question.
Depuis sa création, par Tun Deutsch, en 1964, le théâtre des Kasemattes est devenu un lieu, une plate-forme de discussions, d’échanges. La programmation de ce théâtre offre un large spectre d’idées. Nous connaissons les idéaux sociaux de Lex Weyer et de Marc Limpach, leur travail est conséquent !
La saison :
Vendredi 8 décembre, 20 heures aura lieu une soirée de lecture de textes choisis par Marc Limpach dans le cadre du 100ème anniversaire de la plus vieille revue culturelle luxembourgeoise, «Nos Cahiers». Cette soirée est organisée en collaboration avec le Centre National de Littérature, la Bibliothèque Nationale du Luxembourg et le Volksbildungsverein de Bonnevoie. Cette soirée de lecture invite le public à parcourir cent ans d’histoire culturelle du pays.
Jeudi 14 et vendredi 15 décembre, 20 heures, «Schwester von», de Lot Vekemans, dans une mise en scène d’Anne Simon, avec Marie Jung. « Ich bin eine einfache Seele schon immer gewesen. Als ich noch lebte und jetzt seit ich tod bin. Als einfache Seele geboren, als einfache Seele gestorben.
Les 23 et 24 février, 20 heures, «Corpus Delicti», de Juli Zeh, dans une mise en scène de Carola Moritz, avec Sören Messing, Ronja Rückgauer, Leonard Schärf, Judith Speckmaier et Christoph Gérard Stein. Cette pièce est jouée par le Kulturhaus Frankfurt, ex-Katakombe.
Le 13 mars, 20 heures, «A Night of Jazz and James Baldwin», un concert de David Linx, voix et Grégory Privat, avec leur invitée Claire Parsons.
Les 8, 12, 14, 15, 17 et 18 mai, 20 heures, «Trick», de Ian De Toffoli, dans une mise en scène de Moritz Schönecker, avec Irina Chechulina, Lis Dostert, Natasia Grujovic, Luc Schiltz et Philippe Thelen.
Le 1er juin, 20 heures, «Töten Sie mich, sonst sind Sie ein Mörder, die letzten Wochen und Tage des Franz Kafka», une lecture de lettres, de documents historiques et de témoins, à l’occasion du 100ème anniversaire de la mort de l’auteur. Un choix de textes de Marc Limpach. Dans le cadre de cet anniversaire, en date du 3 juin, 20 heures, aura lieu une lecture littéraire par Corinna Harfouch, au Théâtre National du Luxembourg.
Les 6, 8, 9, 10, 12 et 14 juin, 20 heures, «Alphabet, 26 Theater-Miniaturen für eine sich erwärmende Welt», dans une mise en scène de Calle Fuhr, avec Eugénie Anselin, Laura Talenti, Pitt Simon et Alexander Wanat. Cette pièce, une production du Théâtre des Casemates, propose une cartographie narrative de superbe qualité !
Les 3, 4, 11 et 12 juillet, 20 heures, «Nornen», dans une mise en scène de Jacques Schiltz et de Claire Wagener, avec Frédérique Colling, Catherine Elsen et Anne Klein.
Informations pratiques:
Kasemattentheater 14, rue du Puits à Luxembourg, info@kasemattentheater.lu, tickets: ticket@kasemattentheater.lu; www.kasemattentheater.lu )
La rédaction du «Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek» souhaite à chacun de ces trois théâtres, une saison faîte de beaux succès, de belles rencontres, de partages, d’échanges...