Florence Everling en résidence d’artiste à Vianden
Florence au Pays des Porcelaines
Florence Everling vient de terminer sa résidence d’artistes à Vianden. Nous sommes allés à la «Veiner Konschtgalerie», afin de nous entretenir avec cette artiste qui, depuis notre première rencontre, a effectué un sacré bout de chemin.
En 2021, avait eu lieu la Biennale des étudiants en Art, organisée par le Cercle Artistique de Luxembourg et ViArt asbl, Vianden. Quatorze jeunes artistes avaient eu ainsi la possibilité de montrer une sélection de leurs travaux, réalisés au moyen des modes d’expression artistiques, les plus divers.
Quatre œuvres avaient été sélectionnées et étaient exposées à l’occasion du Salon du Cercle Artistique de Luxembourg, au courant de l’automne 2021. Les artistes sélectionnés étaient Florence Everling, Marie Kinnen et Anni Mertens.
L’une des jeunes artistes, Florence Everling, a bénéficiée d’une résidence d’artiste à Vianden.
Beaucoup de délicatesse et de finesse
Lorsque vous visiterez l’exposition où sont exposés les travaux de la jeune artiste Florence Everling, vous serez immédiatement happés dans un univers de contes de fée, un univers onirique dans lequel l’artiste se raconte et, par la même occasion, nous raconte avec beaucoup de délicatesse et de finesse ses émotions.
Dans cet univers on rencontre des lapins jouant aux cartes, ainsi que des souris qui font de la lecture en grignotant du fromage.
Vous aurez l’eau à la bouche, en voyant des tables richement garnies de mets succulents. Le support plein de pâtisseries, et d’autres mets : une perdrix, des champignons, des fruits.
La linogravure «By the Sea» montre trois assiettes, chacune à motif différent. Sur la 1ère une jeune fille qui parle à un poisson, à travers un rideau de coraux. Sur la deuxième assiette on y découvre les pieds et les mollets de la même jeune fille qui, à l’aide d’une échelle de cordes, grimpe à un arbre. On la retrouve sur la troisième assiette, assise sur des valises qui flottent au milieu de l’océan.
Le sujet de la linogravure «Doheem» nous montre un lit, sur lequel, une maman fait la lecture à son enfant.
«Vianden 2022», l’artiste a imaginée un long chemin en forme de lacets qui conduit au château. Dans «Together», une petite fille partage sa tartine avec un loup. Vous chercherez à imaginer pourquoi les vacances «Broken Holidays» ont été interrompues ! Dans «Just fly», une jeune fille exécute un mouvement de danse sur des nuages.
Ecoutons l’artiste
J’ai remportée le deuxième prix lors de la Biennale des étudiants en art. J’ai bénéficiée d’une résidence d’artiste d’une durée de trois semaines à Vianden. Cette résidence a eu lieu au Camping Moulin de Vianden : j’ai eu la possibilité d’utiliser la réception, le logis du chef du camping, ainsi que le café. Beaucoup de place et des espaces, un endroit merveilleux au bord de la rivière Our.
Le soir, je travaillais sur mes petits formats au camping. Durant la journée, je profitais du bâtiment de ViArt dans lequel se situe la «Veiner Konschtgalerie», un bâtiment de caractère. Je me suis très rapidement sentie imprégnée par la ville de Vianden, une cité d’une trempe pittoresque. Plusieurs artistes avaient leur atelier à Vianden, lors de nos rencontres, nous nous sommes échangés des idées et des concepts. Leur disponibilité pour moi a été très grande. Je pense surtout à Marie-Josée Kerschen, à Pit Wagner, à Zahrée Veerman et à Christiane Schmalen.
Les gens du comité de ViArt m’ont également beaucoup soutenue. Ils ont largement contribué à faire découvrir mes travaux.
La «Veiner Konschtgalerie» permet de réaliser des grands formats. A l’entrée de la Galerie, tout comme dans la première salle, le plafond est très haut. Il y avait donc l’ouverture pour réaliser des formats de fresques. Ici, j’ai enfin eu la possibilité de réaliser mon projet le plus grand, sur le plan format : «Kintsugi, des souvenirs en porcelaine». Il s’agit d’une œuvre très personnelle, vous y voyez mon autoportrait. A l’aide de cette réalisation, je veux expliquer qu’il faut apprendre à accepter même les déboires et les blessures qui affectent notre existence. Sur chacune des assiettes, je raconte des souvenirs, mes rêves, on y découvre jusqu’à mon âme. Je réunis ici mon vécu, on y découvre le négatif, comme le positif. Je ne cache rien. Chaque instant de l’existence est important. Pourquoi sur des assiettes en porcelaine ? Lors des mariages, souvent on reçoit, en héritage, un service en porcelaine !
Merci Florence Everling, félicitations également. Je voulais te confier ceci, ta présence on la ressent partout au fil des travaux, merci pour cela aussi.
Actuellement et jusqu’au 4 septembre, il vous sera possible de voir l’exposition des collages de Agii Gosse et de Michael Baerens à la « Veiner Konschtgalerie », 6, Impasse Léon Roger à 9410 Vianden. La galerie est ouverte du mercredi au dimanche, de 14 à 18 heures.