Luxemburg08. April 2021

Journée Mondiale de la Santé – Déclaration du président du KPL

«Nous exigeons un impôt «Corona» pour les grandes entreprises et le capital financier»

Lors de la Journée Mondiale de la Santé de président du Parti Communiste Luxembourgeois (KPL a fait la déclaration suivante devant un certain nombre de militants communistes qui s’étaient réunis avant de rejoindre le rassemblement transfrontalier Belgique, Luxembourg France, Allemagne à Mont Saint-Martin en France :

«La plus grande imposture de cette période de crise est de dire que nous sommes tous égaux face au virus.

Pendant que les pays riches se battent entre eux pour les vaccins, les pays du Sud doivent se partager les miettes... quand il y en aura ! Avec la répartition actuelle, neuf habitants sur dix des pays les plus pauvres n’auront pas accès au vaccin au cours de cette année. D’où l’importance de notre initiative commune.

Dans nos pays capitalistes, nous sommes dépendants d’un système fondé sur le marché. Une dizaine de géants pharmaceutiques se font une concurrence féroce en vue de produire le vaccin qui rapportera le plus possible, pour le vendre ensuite au prix fort aux différents gouvernements.

Des vaccins développés dans les universités d’Europe et, par extension, du monde entier, grâce aux contribuables et aux pouvoirs publics qui ont injecté des sommes considérables dans le développement de ces vaccins, mais qui n’enrichissent qu’une petite minorité d’actionnaires et de capitalistes pour qui, la mise à disposition de toutes et tous du vaccin, quelle que soit la nationalité ou la classe sociale, importe peu, leur unique préoccupation étant d’en tirer un maximum de profit.

Le Parti communiste luxembourgeois exige non seulement la mutualisation des brevets et de la production des vaccins, mais également que des mesures urgentes soient prises afin d’éviter que les suites de la crise sanitaire, qui a déjà aggravé la crise économique capitaliste en cours, n’aient de conséquences encore plus graves pour les salariés et les retraités.

C’est pourquoi nous exigeons que les dizaines de milliers de travailleurs en chômage partiel soient payés à 100%, que des mesures urgentes soient prises dans la lutte contre le chômage, la pauvreté et la pénurie de logements à prix abordables, et qu’un impôt «Corona» soit instauré sur les grandes entreprises et le capital financier afin d’atténuer les effets négatifs de la crise. Vive la solidarité internationale !»