Kultur01. Juli 2025

Jusqu’au 5 juillet à la Galerie Simoncini : Maxim Kantor

Un artiste qui ne traite pas de banalités

de Michel Schroeder

Allez donc voir cette impressionnante exposition de peintures «Mad Acrobat» de l’artiste Maxim Kantor qui sera visible jusqu’au 5 juillet dans les locaux d’exposition de la Galerie Simoncini, 6, Rue Notre-Dame à Luxembourg.

Comme toutes les grandes œuvres artistiques, celle de Maxim Kantor ne traite pas de banalités. Ses tableaux ne visent nullement à rassurer ou à consoler mais à secouer brutalement le spectateur en le confrontant aux demi-vérités, à l’arrogance et à l’égocentrisme qui ont mené l’humanité au bord de la destruction au XXème siècle. Son travail rappelle les satires de Georges Grosz et les romans d’Emile Zola, témoins d’un monde qui n’a pas autant changé que nombre de nos contemporains se plaisent à l’imaginer.

A mesure que le monde s’est rétréci, les problèmes du passé sont devenus planétaires. Davantage que la plupart des écrivains et artistes, il a dénoncé l’incapacité du nouveau millénaire à dépasser les horreurs du passé.

Kantor est un homme indigné, un artiste libre et complet. Il refuse toute compromission, comme toute étiquette, car il peint autant qu’il écrit. Tout en gardant en mémoire le passé, il cherche à inventer l’avenir.

Être ou ne pas être, devenir ou ne pas devenir (avec ou sans avenir), c’est exactement la question, c'est-à-dire NOTRE CHOIX. Aujourd’hui nous sommes devant des choix, faisons les bons.

Maxime Kantor, artiste peintre, écrivain, philosophe, historien de l’art, est né en 1957. Il est le fils du philosophe et théoricien Karl Kantor, né en Argentine, décédé à Moscou. Sa mère était Tatiana Kantor, généticienne.

En 1980, Maxim Kantor a été diplômé par l’Université d’Etat des Arts de Moscou. Il est membre de l’Académie des Beaux-Arts de Russie. Il est connu et reconnu aujourd’hui comme un observateur vigilant de la société moderne. Ses critiques de la politique sont acerbes.

Il est membre honoraire du Pembroker College de l’Université d’Oxford et Docteur honoris causa de l’Université de Turin. Il expose depuis 1986 dans des musées dans le monde entier : Frankfurt Staedel Musem ; Schirn Kunsthalle, Moscow State Tretyakov Gallery ; Sprengel Museum de Hanovre ; Musée de Bochum ; London British Museum ; Akademie der Künste Berlin ; Felix Nussbaum Museum d’Osnabrück ; South Australian Gallery d’Adelaïde (Australie) ; Musée National d’Histoire de l’Art Luxembourg ; Sankt-Petersburg State Russian Museum ; Academy of Fine Art Vienne ; National Museum Gdansk (Pologne). Il expose de façon régulière dans des Galeries d’art à Berlin, Copenhague, Düsseldorf, New York, Luxembourg. Les vitraux qu’il a réalisé pour l’Hôpital N° 23 de Moscou sont un must au niveau de ses nombreuses créations.

Actuellement, il vit en Allemagne, en France et au Royaume-Uni.