Kufa Esch : le marché des créateurs
Une braderie urbaine éclatante et colorée
Durant tout l’après-midi et la soirée de samedi, le Centre Culturel Kulturfabrik n’a pas désempli, refusant même du public, la jauge de personnes qui pouvaient circuler ensemble sur le site étant limitée au nombre de trois cents personnes.
Une ambiance festive, musicale, branchée et remplie de créations de belles qualités, souvent innovantes, attendait petits et grands, pour une Braderie Urbaine éclatante et colorée.
L’initiation au patin à roulettes avec Patine Slide avait attiré de nombreux curieux et adeptes qui ont eu la joie de s’essayer à ce sport. Puis de dix heures à minuit eut lieu une Roller disco Party, toujours en patins à roulettes.
À l’entrée de la Kufa, l’artiste Lisa Keiffer mit ses touches personnelles pour redonner d’abondantes couleurs à la GiveBox, tandis que dans la petite salle le public fut confronté à une installation visuelle de Steve Gerges. Grâce à cette installation, c’est de plein fouet que nous entrons dans l’univers de l’Art Urbain d’Esch-sur-Alzette.
Tout au long de la journée, des concerts, ainsi que des interventions de DJ ont eu lieu, permettant ainsi au nombreux public de vibrer aux sons de l’indie folk, du psychedelic cosmofunk et d’un retour très attendu aux eighties.
Je vous propose maintenant de découvrir une sélection de créateurs/artistes que nous avons découvert pour vous, dans le cadre de l’AR(T)NAQUE, ou le Marché des créateurs.
Parmi la trentaine d’artistes qui ont eu la possibilité de faire découvrir leur talent, dans la cour de la Kulturfabrik, ainsi que dans le cadre de la Galerie Terres Rouges, certains nous ont accroché plus que d’autres, alors que, finalement, leur talent, à Toutes et à Tous, était particulier, exceptionnel, ou définitivement très contemporain.
Sur le principe de Cadavres exquis, Trixi Weis, Nora Wagner, Aurélie d’Incau et Carole Louis ont créé un jeu de société baptisé « Jamais Peut-être ». Jeu pour la réalisation duquel nos artistes ont mis en œuvre toute leur imagination pour parvenir à un résultat fort séduisant.
Les artistes et créatrices de Golpada, d’origine du Cap-Vert, réalisent des vêtements, de la décoration d’intérieur, ainsi que des objets d’art, en utilisant des textiles issus du recyclage. Le résultat est fort intéressant et on tire une belle leçon de leur pratique : utiliser du vieux pour créer du neuf.
Julie Wagener a de très nombreuses expositions à son actif. Son talent est fort multiple, allant de la peinture à l’huile aux portraits, en passant par la création de personnages. Actuellement, elle expose une partie de ses travaux à la Triennale de la Jeune Création au Casino d’Art Contemporain, Luxembourg.
Zoom Editions, avec comme capitaine de navire Claudine Furlano, poursuit ses belles réalisations. Leur dernier album est une petite merveille, Walking the Mountain, de Marina Fonseca et Lisa Junius. Mme Furlano crée des carnets-objets: Carnets de voyages; Et si on dessinait; C’est la fête; Et si on dessinait. Visitez sans plus tarder le site de l’éditrice, vous irez de belle suprise en belle surprise.
Et qui voilà ! Léa Schroeder, dont nous avons déjà présenté les vases et objets et céramiques. A la Kufa, l’artiste dévoilait d’autres aspects de son talent, en montrant sa collection Talismans, avec ses broches, ses parures en céramiques réalisées entièrement à la main. La jeune créatrice édite aujourd’hui ses propres collections de céramiques, nées au croisement de l’artisanat et du design. Grâce à ses collections textiles, elle réussit davantage à souligner son langage graphique.
Jusqu’en fin d’après-midi, Irina Moons a proposé un atelier d’initiation à la sérigraphie, atelier particulièrement apprécié par les jeunes et les moins jeunes.
Grâce à cette braderie urbaine, la Kulturfabrik a été à l’origine de nombreux échanges, de découvertes.