Actuellement et jusqu’au 30 avril, Marie-Odile Turk-Gaillot expose chez Fellner Contemporary au 2 A, rue Wittheim à Luxembourg dans le local qui a été occupé par Valerius Art Gallery, situé entre les deux galeries de Nosbaum et Reding. Avec ses caves voûtées, cette Galerie est l’une des plus belles du pays.

Comme l’explique Hans Fellner, son concept est de mettre en valeur des artistes luxembourgeois qui n’ont pas toujours cette envie de faire parler, en permanence, de leurs travaux, parce que souvent discrets. La rencontre du galeriste avec l’artiste Marie-Odile Turk-Gaillot fait partie des moments surprenants et inoubliables dans la recherche de projets d’exposition.

Chez Marie-Odile Turk, précise Hans Fellner, il s’agit tout d’abord de peinture pure, d’une pureté profonde, magique aussi. Les couleurs dans leur combinaison, ainsi que les formes qui composent ses réalisations, prennent naissance au fil d’une gestuelle très personnelle et marquée par son inspiration.

Un talent nourri d’arbres et de rochers

L’artiste ne pense pas ses peintures, elles trouvent leur source en explorant ce qu’elle a vu. Et, croyez-nous, Marie-Odile a vu tellement de beaux et puissants paysages, que son imaginaire en est fortement nourri.

Chères à l’artiste sont, la mer avec ses falaises, des montagnes avec la puissance, ou l’élégance de ses rochers. Tous ses coloris véhiculent l’esprit de la nature. Paul Rauchs a écrit sur le travail de l’artiste : «L’art de Marie-Odile Turk-Gaillot n’est pas de l’art brutal, mais de l’art brut, brut de décoffrage, dont les couleurs sont primaires sans être criardes et font les formes font référence au monde minéral».

Sur le plan purement technique, elle prend beaucoup de libertés. En effet, outre le travail direct sur la toile, il lui arrive de peindre sur du papier qui est monté sur toile. Parfois, elle étaye ses tableaux à l’aide de morceaux de papier qui forment des structures.

Séjours dans les Alpes et en Bretagne

J’ai gardé dans un coin de ma mémoire les premières expositions de l’artiste. À l’époque elle rendait hommage aux arbres et aux nus. Aujourd’hui ses baigneuses d’Avignon ont été transformées, par un coup de baguette magique, pardon par des ailes de profonde inspirations (comme des papillons magiques) en rochers.

Aujourd’hui, Marie-Odile Turk-Gaillot nous emmène dans les Alpes et en Bretagne. Un voyage composé de poésie et de couleurs savamment influencées par bien des choses qu’elle a eu le plaisir de voir, plutôt de contempler.

Partons en pèlerinage avec elle. Ses peintures nous envoient des ondes positives. On y découvre une beauté tellement profonde de détails de paysages, de la nature, de la mer. Regardez ces arbres balayés par les vents dans un champ aux herbes jaunes, sous un ciel éclaté, décliné en bleus qui explosent à l’horizon.

Je ne vais pas décrire tous les tableaux de l’artiste. Regardez les photos prises par Ming, reproduites dans notre bonne vieille Zeitung, prenez un morceau de papier ou un carnet et inscrivez tous les qualificatifs qui vous passent par la tête. La page que nous consacrons à l’artiste est un véritable voyage.

Marie-Odile Turk-Gaillot est en permanence en symbiose avec les arbres, les rochers. L’artiste explique que les arbres approfondissent les lieux, convoquent le temps et la mémoire. Ils s’élèvent avec force vers la lumière tout en s’enfonçant dans la nature.

Bref portrait de l’artiste

Marie-Odile Turk-Gaillot est née en 1953 à Metz. Elle vit et travaille à Luxembourg.

En 1997 elle a remporté le Premier Prix spécial du Jury lors de l’exposition collective de l’Académie des Beaux-Arts à Arlon.

Elle a exposé à Arlon, Metz et Luxembourg, ainsi qu’à Paris, dans le cadre d’expositions collectives.

Lors de nombreuses expositions collectives, le public a eu la possibilité d’admirer ses peintures à Mondorf-les-Bains, Escher Theater, Galerie Beim Engel Luxembourg, Ambassade de Luxembourg à Bruxelles, Galerie Mona Lisa à Paris, Espace mediArt Luxembourg, Centre François Baclesse Esch-sur-Alzette, Galerie Schlassgoard Esch-sur-Alzette.