Leitartikel02. April 2022

Derrière le «paquet solidarité« : une énorme redistribution du bas vers le haut

Hinter dem »Solidaritätspaket«: Eine riesige Umverteilung von unten nach oben

Ali Ruckert

Als der OGBL die mutige Entscheidung traf, den Tripartite-Tisch zu verlassen und seine Unterschrift für Sozialabbau zu verweigern, war abzusehen, dass sich die Gewerkschaft dem Zorn und allen möglichen Anfeindungen und Lügen seitens des Establishments aussetzen würde. Allein das zeigt, dass die Gewerkschaft das Richtige tat, als sie sich weigerte, einer Indexmanipulation größeren Stils zuzustimmen.

Andere haben in dieser Beziehung versagt, indem sie Maßnahmen zustimmten, die unter dem trügerischen Namen »Solidaritätspaket« einen Indexklau beinhalten, der dazu führen wird, dass die Kaufkraft großer Teile der Schaffenden weiter abnehmen wird.

Der eigentliche Indexmechanismus wurde zwar nicht angetastet, aber die Entscheidung, dass die Löhne – anders als im Gesetz vorgesehen – im nachfolgenden Monat an den Erfall einer Indextranche nicht um 2,5 Prozent an die Preisentwicklung angepasst werden, sondern erst viele Monate später, wird dazu führen, dass viele Schaffende erst einmal einem Lohnklau ausgesetzt sein werden.

Die Steuerkredite, die angekündigt wurden, werden das nicht aufwiegen, auch wenn sie für kleine und mittlere Lohnbezieher überkompensiert werden. Das machen schon allein die Zahlen deutlich. Die Steuerkredite werden maximal 432 Millionen betragen, eine Indextranche macht hingegen das Doppelte aus, so dass wir es hier mit einem riesigen Lohnklau zu tun haben, der noch einmal größer ausfallen wird, sollte 2023 das zweite Mal eine Indextranche verschoben werden.

Damit kommen wir zum eigentlichen Sinn des Tripartite-Beschlusses. Hinter der Nebelwand des »Solidaritätspakets« verbirgt sich – wie das die Kommunistische Partei in der Vergangenheit wiederholt im Zusammenhang mit den von der Tripartite beschlossenen Indexmanipulationen anprangerte – wieder einmal eine riesige Umverteilung von unten nach oben, von den Schaffenden und Rentnern hin zum Kapital.

Anders als das die Regierung darlegt, handelt es sich bei den Hilfen für Betriebe nicht nur um 225 Millionen Euro, die selektiv verteilt werden sollen. Die eigentliche Gießkanne, mit der die Profite des Patronats flächendeckend bewässert werden sollen, ist die Verschiebung von Indextranchen, welche die selektiven Maßnahmen mehrmals aufwiegt.

Hinzu kommt, dass das »Solidaritätspaket« – anders als die Indextranche für die Beschäftigten in der Privatwirtschaft – nicht von den Unternehmen, sondern vom Staat bezahlt wird, also aus dem Gesamtsteueraufkommen. Das heißt nichts anderes, als dass die Schaffenden und Rentner die großzügig gewährte Steuergutschrift zum Teil selber bezahlen, denn sie sind es, die zum Beispiel zwei Drittel der direkten Steuern blechen.

Damit steht zweifelsohne fest, dass das Kapital, nicht zuletzt dank der Unterstützung der Regierung, Sieger dieser Tripartite ist, während die Schaffenden und Rentner die Verlierer sind.

Sollte es in nächster Zeit zu Initiativen des OGBL kommen, die darauf abzielen, das zu ändern, wären die Schaffenden, unabhängig von ihrer gewerkschaftlichen Zugehörigkeit, gut beraten, sie zu unterstützen.

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Lorsque l'OGBL a pris la décision courageuse de quitter la table de la tripartite et de refuser sa signature pour le démantèlement social, il était à prévoir que le syndicat s'exposerait à la colère et à toutes sortes d'hostilités et de mensonges de la part de l'establishment. Cela montre à lui seul que le syndicat a fait ce qu'il fallait en refusant de consentir à une manipulation de l'index à grande échelle.

D'autres ont échoué à cet égard en acceptant des mesures qui, sous le nom trompeur de «paquet de solidarité», impliquent un vol d'indice qui entraînera une nouvelle baisse du pouvoir d'achat d’une grande partie des salarié(e)s.

Le mécanisme d'indexation proprement dit n'a certes pas été touché, mais la décision de ne pas adapter les salaires de 2,5 pour cent à l'évolution des prix – contrairement à ce que prévoit la loi – le mois suivant l'échéance d'une tranche d'indexation, mais seulement de nombreux mois plus tard, aura pour conséquence que de nombreux salariés seront d'abord exposés à un vol de salaire.

Les crédits d'impôt annoncés ne compenseront pas cela, même s'ils sont surcompensés pour les salarié(e)s à petit et moyen salaire. Les chiffres à eux seuls le montrent clairement. Les crédits d'impôt s'élèveront au maximum à 432 millions, alors qu'une tranche indiciaire représente le double, de sorte que nous avons affaire à un énorme vol de salaires, qui sera encore plus important si une tranche indiciaire est reportée pour la deuxième fois en 2023.

Nous en arrivons ainsi au véritable sens de la décision de la tripartite. Derrière l'écran de fumée du «paquet de solidarité» se cache – comme le Parti communiste l'a dénoncé à plusieurs reprises par le passé en rapport avec les manipulations de l’index décidées par la tripartite – une fois de plus une énorme redistribution du bas vers le haut, des salarié(e)s et des retraité(e)s vers le capital.

Contrairement à ce qu'affirme le gouvernement, les aides aux entreprises ne se résument pas à 225 millions d'euros à distribuer de manière sélective. Le véritable arrosoir destiné à irriguer les profits du patronat sur l'ensemble du territoire est le décalage des tranches indiciaires, qui dépassent les mesures sélectives de très loin.

A cela s'ajoute le fait que le «paquet de solidarité» – contrairement à la tranche indiciaire pour les salariés du secteur privé – n'est pas payé par les entreprises, mais par l'Etat, à l’aide des recettes fiscales. Cela signifie tout simplement que les salarié(e)s et les retraité(e)s paient en partie eux-mêmes le crédit d'impôt généreusement accordé, puisque ce sont eux qui paient par exemple les deux tiers des impôts directs.

Il ne fait donc aucun doute que le capital, notamment grâce au soutien du gouvernement, est le vainqueur de cette tripartite, tandis que les salarié(e)s et les retraité(e)s sont les perdants.

Si des initiatives de l'OGBL visant à changer cela, devaient voir le jour prochainement, les salarié(e)s, indépendamment de leur appartenance syndicale, seraient bien inspiré(e)s de les soutenir.