Kultur

Vic Fischbach : auteur octogénaire de romans policiers au suspense garanti

L’écriture de romans policiers, dont l’action se déroule en terres et lieux de chez nous, est devenue une passion pour Vic Fischbach, venu tardivement à l’écriture, après une carrière merveilleusement étoffée et diversifiée. Né par un beau jour de printemps du mois de mai 1922, Vic Fischbach, a réussi, en à peine dix-huit mois à fidéliser un grand nombre de lecteurs et de lectrices, désormais attentifs à ses rendez-vous littéraires. Son talent a réussi à me conquérir, par sa vivacité, son intelligence, mais aussi par un suspense distillé à petites doses savantes.

Des polars à l’action locale

Trois romans policiers de Vic Fischbach ont été publiés jusqu’à présent : D’Haus am Härewee, Viele weisse Westen et Scopolamin.
L’auteur m’a confié, l’autre jour, comme quoi il n’allait pas en rester là, son imagination fertile l’invitant en permanence en d’autres terres d’action, d’enquêtes et de drames.

D’Haus am Härewee : Madame Suzanne Frantz, une dame charmante et bien éduquée, a été retrouvée, une balle dans la tête, dans sa chambre à coucher de la Maison am Härewee à Schieren. A-t-elle été victime d’un assassin ou s’est-elle donné la mort ? Aucun signe d’effraction ne vient confirmer une action extérieure, d’ailleurs Suzanne Frantz avait les doigts serrés autour de l’arme, lorsque son corps a été retrouvé ! La Police d’Ettelbrück n’a encore jamais été confrontée à pareille enquête. Gaston Wilhelm, époux en secondes noces de Dame Frantz, semble convenir comme suspect. Le motif ne serait-il pas, justement, que le divorce pointant inexorablement à l’horizon, l’aurait laissé sur la paille ! Mais les alibis du Gaston sont férocement solides. J’imagine le plaisir immense de Vic Fischbach lors de l’écriture de ce roman, entraînant le lecteur de suspicion en suspicion, dans une ambiance parfois cynique, d’autres fois très terre à terre. En tout cas, pas de risque de s’ennuyer lors de la lecture du premier roman de l’auteur, bien au contraire.

Cette première réussite fut célébrée par la publication d’un second roman, publié sous le titre Viele weisse Westen. La population de Schieren et des environs vit dans l’effroi. Des enfants du primaire de Schieren viennent de découvrir un cadavre. Le corps a été enseveli dans la forêt. C’est horrible, c’est affreux ! Cette macabre découverte marquera à jamais ces jeunes enfants. Les gamins étaient heureux, car les vacances scolaires étaient proches. On pouvait lire la joie sur leurs visages. Emile Bourkel, jeune instituteur originaire de l’Oesling, à charge des classes de 5ème et de 6ème. À cet âge, les enfants sont assez turbulents, certains respectent moins les règles et l’ordre. Mercredi, à 14 heures, Emile Bourkel a emmené les enfants pour une promenade en forêt. Tout ce beau monde avait revêtu les vêtements dignes de la saison. Le groupe prit la direction de Nieder-Schieren, puis se rendit aux champs appelés « Péiteschland ». En passant au lieu-dit « Auf der Knupp » se trouve une vieille maison aussi délabrée qu’abandonnée. Il y a bien longtemps vivait dans cette maison un homme sans âge qui se baladait par champs, bois et prairies, afin de récolter des herbes utiles à la fabrication d’un onguent qui guérissait, prétendait-il, de toutes sortes d’infections, maladies et autres misères. Cette joyeuse bande de garnements a découvert un cadavre enseveli, en forêt. Une découverte qui mit sens dessus-dessous Schieren et la région. Les enquêteurs ont mené un lourd travail d’investigation, de recherches. Le suspense de ce roman policier est admirablement maîtrisé.

Le dernier roman de Vic Fischbach vient de sortir de presse voici quelques semaines, sous le titre Scopolamin. L’action de ce nouveau roman policier de Vic Fischbach se déroule dans les cantons de Diekirch et de Mersch. Toutes sortes d’animaux sont empoisonnées, chats, chiens et chevaux. L’inquiétude gagne les habitants de plusieurs villages. On ne comprend pas le pourquoi du comment. Quel est ou quels sont ces sinistres individus aux agissements aussi crapuleux ? Le premier cheval est mort à Schieren, au lieu dit Ënner dem eewenze Bierg, à 3,5 km du centre de la localité ; le second à Oberfeulen, au lieu dit Hannert den Eechen, à 1,5 km du centre du village ; le troisième à Ermsdorf, au lieu dit Baamergron, à 800 mètres du noyau du village ; le quatrième à Mersch, au lieu dit Hannert der Hiehl, à 3,8 km du centre de la petite ville. Les résultats des autopsies effectuées à la Clinique Universitaire de Liège sont unanimes : les animaux ont été empoisonnés à l’aide de Scopolamin. Les policiers locaux sont bien incapables de trouver une piste qui mènerait au coupable. Pour cette raison, le détective privé Bill Parker et son assistant Ben Stirn sont mis sur le coup. De rebondissement en rebondissement, l’enquête sera étoffée par un suspense réussi. Pour la rédaction de ce roman et sa concoction, l’auteur a effectué des recherches scientifiques.

Un auteur à la vie mouvementée et passionnante

Né le 14 mai 1922 à Schieren, Vic Fischbach a beaucoup secondé ses parents dans leur ferme, d’où probablement cette passion pour la nature, les animaux, sa région natale.

L’auteur est à lui seul un personnage hors du commun, engagé pour défendre notre pays contre l’envahisseur, engagé ensuite pour des causes humaines et scientifiques.

Après avoir fréquenté la section latine au Gymnase de Diekirch, il a été enrôlé de force dans l’armée allemande, du 16 avril 1943 au 21 août 1943. Il a fuit Nienburg/Weser, réfugié comme réfractaire dans l’Eglise du Pfaffental du 22 août 1943 au 10 septembre 1944. D’octobre à décembre de la même année, il a fait partie de l’armée américaine.

De janvier à août 1945, il s’est occupé de l’entreprise agricole de ses parents, ces derniers ayant été déportés en Allemagne de juin 1944 à mai 1945.

Le jeune Vic Fischbach a ainsi été confronté, très jeune, à des expériences douloureuses.

Après la Seconde Guerre Mondiale, l’auteur a effectué des études à Zurich, en Suisse, où il obtint un diplôme d’ingénieur agronome. La forêt, la nature, notre ami Vic Fischbach, les connaît comme sa poche, d’où son talent pour nous raconter une affaire criminelle dont une bonne partie fait référence à la nature.

Vic Fischbach a été stagiaire, répétiteur, puis professeur à l’Ecole Agricole d’Ettelbrück. Puis il a travaillé en qualité de chef de la production animale à l’ASTA, avant de revenir à ses anciennes amours, l’enseignement, dans différentes Ecoles Normales et Instituts Pédagogiques.

Vic Fischbach est le fondateur de l’Amicale des Ingénieurs agronomes luxembourgeois, président du Cercle agricole et d’élevage, président de la Fédération des Sociétés de Secours Mutuel contre la Perte de Bétail, président et co-fondateur de l’Association Luxembourg-Pérou. Aujourd’hui, il est Consul Honoraire du Pérou. Il a témoigné dans le film « Heim ins Reich ».

Ce père de quatre fils, est également responsable du projet d’importation de la race de moutons Texel ( 1956 ) et de la race bovine du Limousin ( 1972 ), dans notre pays.

D’avril à octobre 1984, il a été expert, chargé par le Gouvernement, pour l’étude de l’amélioration de la production laitière en Tunisie ; de juin à août 1984, il a été expert, chargé par le Gouvernement, pour l’étude visant à l’amélioration de la production bovine au Rwanda ; en septembre 1986, il a été expert, chargé par le Gouverment, de l’étude relative à la production bovine sur l’Île Maurice.

La carrière de Vic Fischbach a été particulièrement bien étoffée, ses activités, en rien entravées par son bel âge, sont encore aujourd’hui exceptionnelles et méritoires.

Vic Fischbach nous a promis qu’il n’en resterait pas là ! Il a, en effet, sur son plan de travail, d’autres romans en préparation…

Vous trouverez les romans de l’auteur dans les Librairies Libo, à la Librairie Ernster, ainsi qu’à la Librairie Um Fieldgen.

Il vous est également possible de vous adresser directement à l’auteur : fax : 44.51.62 / e-mail : cosmos@pt.lu

Michel Schroeder