Kultur01. Juli 2022

Ecouté pour vous

Maxime Bender & Co : l’Infinity of Sound 4tet

de Michel Schroeder

Nous avons assisté à un concert de classe, à la Philharmonie, dans le cadre du cycle Jazz Club, dont est responsable Francisco Sassetti. Dans la Salle de Musique de Chambre, sur scène, le tout jeune ensemble l’Infinity of Sound 4tet, formé par Maxime Bender, au saxophone, Joachim Kühn, piano, Stéphane Kerecki, double bass, Daniel Humair, drums.

Avant le concert, Maxime Bender et Francisco Sassetti se sont entretenus sur scène :

Francisco Sassetti : Maxime, ces musiciens sont des légendes du jazz. Racontes-nous un peu comment est né ce besoin de jouer ensemble, ce qui a provoqué l’étincelle pour créer l’Infinity of Sound 4tet que nous accueillons aujourd’hui, avec le plus grand plaisir, dans le cadre de nos soirées jazz.

Maxime Bender : Lors d’un premier contact à Op der Schmëlz à Dudelange, Joachim m’a dit qu’il connaissait bien mes disques. Quel ne fût pas mon étonnement qu’une telle légende du jazz connaisse ma musique. Ensuite, un très fort lien d’amitié a pris naissance entre nous à Ibiza.

Maintenant nous travaillons ensemble depuis quatre ans. Ce 4tet est certes le résultat de notre amitié, mais il est né aussi du besoin d’unir nos passions pour nous produire sur scène et faire découvrir notre musique au public.

Francisco Sassetti : Qu’allez-vous nous offrir au programme, aujourd’hui ?

Maxime Bender : Nous allons jouer des compositions de Joachim, de Danil et de moi-même.

Francisco Sassetti : Maxime, tu es maintenant le directeur du Centre Culturel Trifolion à Echternach. Et en parallèle tu es resté le musicien professionnel que tu as toujours été. Comment concilier ces deux boulots ?

Maxime Bender : Il y a les week-ends, les soirées, ma responsabilité de directeur du Trifolion me permet tout à fait de rester connecté à la musique.

Maxime Bender s’est déjà produit au Tokyo Jazzfestival, à Jazz à Vienne, au Montréal Jazz Festival et à bien d’autres endroits. Il est un aventurier de la scène jazz, son immense talent lui vaut une reconnaissance internationale.

Il fait partie des cinq géants du jazz allemand et de la scène avant-garde de Paris, Los Angeles, New York et Hambourg. Il joue et a joué avec Michel Portal, Ornette Coleman, Archie Shepp. Joachim Kühn a remporté l’ECHO Jazz award pour l’ensemble de son travail.

La carrière du musicien Stéphane Kerecki est, elle aussi, immense, jalonnée de prix. Il s’est produit à maints endroits et a travaillé avec un nombre impressionnant de grosses pointures.

Il porte fièrement ses 84 ans. Sur scène on ne les lui donne pas, il se donne à fond. Il est né le 23 mai 1938 à Genève. Sans nul doute l’un des meilleurs batteurs du monde, Daniel Humair a joué avec tous ceux qui, de Stéphane Grapelli à Eric Dolphy comptent sur la scène du jazz. Daniel a remporté un nombre considérable de prix.

Impossible de décrire en mots le délire du public lors de ce récent concert à la Philharmonie.

Notez déjà dans votre agenda le prochain concert du Jazz Club qui aura lieu à la rentrée, le 29 septembre à 19h30, à la Philharmonie. Le Billy Hart Quartet sera à l’honneur, avec Mark Turner, Ethan Iverson, Ben Street et Billy Hart.