Kultur18. Juni 2022

A la Fondation Valentiny (Remerschen) jusqu’au 19 juin

Trois artistes passionnés à l’esthétisme réussi

Michel Schroeder

Nous sommes des fidèles de cet espace d’exposition qu’est la Valentiny Foundation au 34, route du Vin à Remerschen. Non seulement, en ce lieu culturel fort bien fréquenté, sont montrées les réalisations d’une demi-douzaine d’artistes tous les mois, mais Monsieur Fernand Valentiny et sa sympathique équipe proposent également les séances Exploration du Monde, ainsi que des concerts. Renseignez-vous, vous serez vite conquis.

Jusqu’au 19 juin, il vous sera possible de découvrir les travaux artistiques de Valentino Camarda, Léa Schroeder et Andrée Schwabe-Rochu, aux cimaises de la Galerie.

Les voisins de la Fondation sont les Caves du Sud de Vinsmoselle, au numéro 32 de la route du Vin à Remerschen. Ne serait-ce pas une bonne idée que de combiner de passionnantes découvertes artistiques, avec une dégustation de vins, de consommer de la petite restauration, tout en bénéficiant de conseils avisés par des sommeliers expérimentés.

S’identifier à l’inspiration de Tino Camarda

Tino Camarda. Toujours souriant, accueillant, ouvert et franc. Il veut savoir ce que nous pensons de ses œuvres exposées actuellement, il accepte volontiers quelques soupçons de critique au sujet de quelques-unes de ses créations. Puis, je n’hésite pas à lui dire, Tino, passons maintenant aux coups de cœur que j’ai éprouvé pour bon nombre de vos œuvres.

Là, Tino Camarda a été franchement très heureux. Il est un grand artiste, un artiste généreux qui apprécie lorsque le public parvient à s’identifier à ses inspirations. Ses sculptures sur bois sont vivantes, avec des personnages surgis d’univers solides, ici une momie, là un indien, ainsi que des diablotins … des formes, des plumes, des fleurs même.

Merci aussi à Tino pour bon nombre d’autres de ses peintures, pour ces univers de forêts amazoniennes profondes, avec des Amérindiens qui nous jettent des clins d’œil.

Tino Camarda, on a déjà pu voir ses œuvres dans de nombreuses expositions. Il est membre de l’ARC Kënschtlerkrees.

L’esthétisme ethnique de Léa Schroeder

Léa Schroeder est designer et créatrice d’objets. Elle possède un esthétisme très fort. Elle parvient avec beaucoup de savoir-faire à lier l’esthétique au fonctionnel. Elle a fait des motifs graphiques sa signature, elle édite également ses propres collections de céramiques.

Ses objets polychromes aux inspirations ethniques se mêlent aux Histoires vécues, racontent en silence des mythes ancestraux et des contes modernes. Ses pièces uniques ou, pour certains, aux tirages numérotés, sont lumineuses, attirent immédiatement le regard. On décide très vite l’achat de l’une de ses œuvres, mais on reviendra pour effectuer un choix définitif. Léa est une artiste heureuse, on le sent et, ce n’est pas la moindre des choses, elle rend heureux celles et ceux qui voient et approchent ses réalisations.

Léa Schroeder se situe à l’intersection de l’art et de l’artisanat, elle crée au Créative Hub 1535 ° de Differdange. Au Luxembourg, elle expose régulièrement. Elle est également représentée par Galerie MOB-ART studio dirigée par Luc Schroeder.

Les femmes belles d’Andrée Schwabe-Rochu

La peinture d’Andrée Schwabe-Rochu exprime le calme, la sérénité. Elle peint le plus souvent en musique, en découvrant de multiples horizons différents.  À l’âge de 13 ans elle a quitté son pays, l’Algérie, où elle est née dans la magnifique ville de Constantine. L’artiste prend la vie comme elle est, elle est heureuse d’être en bonne santé, de pouvoir voir, sentir les odeurs, de posséder la faculté de s’émerveiller devant une fleur, un oiseau. Andrée m’a dit que la vie, pour elle, est très belle. Il y a dans ses portraits de femmes, «du très fragile», oui, ses dames n’éclatent pas de rire, mais elles ne sont pas tristes. Il est vrai qu’elles possèdent un brin de mélancolie, elles se taisent aussi, tout en observant et disent des choses qu’il faut décrypter.

Les travaux de l’artiste ont été sélectionnés à la 5ème Biennale d’Art contemporain de Strassen en 2009, au Salon international d’Art contemporain de Marseille en 2013, pour représenter le Luxembourg à la Fashion Art Institute.

Elle a remporté le 1er prix du Jury au Salon international de Valmy en 2014, ainsi que le Prix Univers des Arts au Salon International d’Art contemporain de Thionville.