Kultur20. Februar 2024

A Diekirch, à la rencontre de deux auteurs de Crime.lu

Monique Feltgen et Werner Giesser

de Michel Schroeder

C’est à la Maison de la Culture de Diekirch qu’a eu lieu la présentation du nouveau roman de Monique Feltgen, «Schatten über Diekirch». Avant la séance académique, nous avions rendez-vous avec un autre auteur de la collection Crime.lu, Werner Giesser, écrivain et artiste.

Monique Feltgen est originaire de Steinsel, où elle a vécu durant près de trente ans. En véritable «globe-trotter», avide de découvrir d’au­tres endroits, elle a également habité à Wiltz, à Bettendorf, à Soleuvre, à Luxembourg, ainsi qu’à… Diekirch. Mais bien des années avant d’y avoir été domiciliée, elle a été élève à l’internat de Diekirch.

Ancienne secrétaire d’un ministre, Monique Feltgen jouit, depuis un peu plus d’un an, de sa retraite.

Elle écrit des romans policiers qui ont connu un vif succès lors de leur publication aux Editions Saint-Paul. Et ce succès notable se poursuit depuis qu’elle publie dans la collection Crime.lu. Elle écrit ses romans en langue allemande, leur action se déroulant au Luxembourg, même si pour les besoins des enquêtes, une partie de l’action se passe à l’étranger : Rome, Munich, Baiersbronn.

Dès l’âge de neuf ans, Monique Feltgen rêvait de devenir écrivaine. A l’époque elle écrivit son premier roman, dans le genre du Club des Cinq. Un long cheminement aboutit à la signature d’un premier contrat d’édition. Elle se souvient particulièrement bien du travail fastidieux que représentait, en ce temps-là, l’écriture d’un roman : à la machine à écrire, car à l’époque, il n’y avait pas d’ordinateur !

Pour son roman «Tatort Rollengergronn», Monique Felt­gen fut récompensée par le «Lëtzebuerger Buchpräis» de la Fédération des éditeurs de livres.

Schatten über Diekirch

Son neuvième polar, «Schatten über Diekirch», est purement local. Je vous propose un bref résumé de ce roman...

Une dispute particulièrement féroce éclata en 2013 à Diekirch, lorsque le traditionnel coq sur l’église Saint-Laurent fut remplacé par un âne. Evidemment, il est de notoriété publique que l’âne est l’emblème de Diekirch. Des citoyennes et citoyens protestèrent parce que profondément choqués. Finalement, une solution fut trouvée, et il sembla que celle-ci calma les esprits.

Mais dix ans après ce fait divers, un meurtre est commis. Un membre de l’administration communale de Diekirch est tué. Cette affaire réveille les sensibilités à propos de cette ancienne histoire de coq et d’âne. Le commissaire Tom Becker prend en charge l’enquête, une enquête qui sera particulièrement complexe.

Des fausses pistes émaillèrent le minutieux et consciencieux travail de Tom Becker. Celui-ci arrive à la conclusion que le motif du crime est bien plus complexe qu’il avait pensé. Avec l’enquêtrice Sandra Biren et des policiers de la brigade de Diekirch, il réalise qu’il y a là diverses machinations. L’équipe qui cherche à résoudre ce meurtre crapuleux se retrouve soudain en ligne de mire de personnages aussi invisibles que redoutables.

Je ne vais pas vous en dire plus, si ce n’est qu’au fil du roman le suspense est toujours présent.

Werner Giesser, écrivain et artiste

Werner Giesser est né en 1952, en Suisse. Il vit au Grand-Duché depuis 1981. Il y a travaillé dans une banque suisse. Werner a deux passions : l’écriture et la réalisation de tableaux minimalistes composés d’éléments les plus divers, mais en particulier des pièces de machines à écrite anciennes.

Il a publié un premier roman, «Sein Auftrag», à Bâle, puis un second, sous le titre «Himmel, Mord und Zwirn» au Delarosa Verlag de Frisange. Son troisième roman intitulé «Öl klebt länger als Pech», a été publié sous le pseudonyme de Berbas Bourgel.

Giesser collabore également à plusieurs journaux et magazines.

Son dernier roman, «Die Gutland Morde», un polar, a été récemment publié dans la collection Crime.lu.

Pour écrire ce nouveau polar, il s’est identifié au criminel imaginaire, Chris Horbig. Des accidents automobiles commencent à intriguer le commissaire principal Weyrich et son équipe. Les experts médicaux légaux, obsédés par les détails, constatent d’étranges irrégularités.

Les premières pistes font penser à un serial-killer brutal et sans morale. La série se poursuit, la police est confrontée à une énigme. Et cette énigme dégage beaucoup de suspense.

Mais Werner Giesser est également artiste. En 2015, il a commencé à réaliser ses premiers collages avec du bois, puis avec du bois et du métal, et ensuite, en utilisant aussi des parties de machines à écrire.

Sa première exposition a eu lieu à la Charly’s Gare à Hostert, et la seconde à Mersch, en 2021. Il a aussi exposé à la galerie Spada Basilea, à Bâle. En 2022, le public a eu la possibilité de le découvrir à Grevenmacher, ainsi qu’à Weiler-la-Tour.

Etant donné que Werner Giesser utilise, pour réaliser ses installations, des parties de machines à écrire, il a baptisé sa pratique artistique «Type-Art». Ses œuvres sont tridimensionnelles. Pour les réaliser, outre les machines à écrire, le bois, et le métal, à présent il utilise également du liège, des tissus, du plâtre, du verre, du carton, du béton...

11 titres ont déjà été publiés chez Crime.lu

Il n’y a pas bien longtemps que cette collection a vu le jour. Et il n’aura pas fallu une année pour que onze titres figurent déjà dans son catalogue : «Die Gutland-Morde» de Werner Giesser, «Léa m’attendra» de Pierre Decock, «Victor, de l’autre côté du mur» de Pierre Decock, «Le moine à la boucle d’oreille» de Pierre Decock, «Schatten über Diekirch» de Monique Feltgen, «Das Rousegäertchen Komplott» de Monique Feltgen, «Tod in Belval» de Hauke Schlüter, «Rost» de Hauke Schlüter, «Le cadavre du saut d’Acomat» de Gaston Zan­ger­lé, «La pègre et la boxeuse» de Gaston Zangerlé, «Il vous faudra vivre» avec de Didier Debord.

Plusieurs titres de la collection ont déjà été réédités à trois reprises, tellement l’engouement du public est grand. Les polars et thrillers dont l’action se déroule au Luxembourg ont toujours eu la cote. Ayant déjà littéralement, dévoré, plusieurs titres de Crime.lu, je me permets de vous conseiller de partir vous aussi à la découverte des univers remplis de suspense, d’enquêtes délicates…

Cette collection est intégrée à Baobab Luxembourg, et tous les titres que vous trouverez évidemment dans toutes les bonnes librairies, peuvent aussi être commandés directement auprès de l’éditeur (shop@crime.lu).

Tous les romans déjà publiés, et ceux qui le seront à l’avenir, ont et auront un rapport direct ou indirect avec notre pays. Cette collection est ouverte à tous les auteurs de polars et de thrillers, pourvu qu’ils soient rédigés dans une des langues parlées et lues au Grand-Duché.