Kultur21. September 2021

Jusqu’au 15 octobre au Hall Paul Wurth au Fond de Gras

Exposition consacrée à la locomotive Cockerill 503

de Michel Schroeder

Belle ambiance au Fonds-de-Gras lors de la Journée Portes Ouvertes du Train 1900. Du soleil au rendez-vous, une nature splendide, du soleil également dans les yeux des petits, comme des grands.

On nous a confié qu’un plus de 600 passagers ont utilisé les différents moyens de transport sur le circuit du train 1900. Et que plusieurs milliers de visiteurs sont venus admirer, animés par de la curiosité aussi, les différentes animations et attractions proposées sur le site.

Un orchestre de jazz était également au rendez-vous, circulant d’un endroit à l’autre, permettant au public de swinguer.

Il y avait de quoi boire et manger. Personnellement j’ai beaucoup apprécié tartes et gâteaux maison proposés par les organisateurs, dans la vieille gare.       

L’Association du Train 1900 avait ouvert tous ses hangars, offrant ainsi la possibilité au public de découvrir les machines en train d’être rénovées. Nous avons vu là du matériel inouï. De quoi réveiller les fantaisies les plus délirantes. Tous ces ancêtres de métal autour de soi, quel régal. Quel joie aussi de prendre un ticket pour le passé, un passé révolu. Un peu de nostalgie, vous permettez !

Il a été possible d’effectuer des courses à draisine, avec pour les gagnants, à chaque fois une locomotive en chocolat. Les autres dimanches, il est possible de louer les draisines pour circuler jusqu’au Bois de Rodange. Mais lors de la Journée Portes ouvertes, il y avait bien trop de circulation sur les rails, avec toutes ces locomotives à l’assaut du Titelberg, du Prinzenberg, de la Forêt des Renards.

On a en vu des seniors de toutes les époques au Fond-de-Gras, comme par exemple l’ADI 8. Cette locomotive fut mise en service dans l’usine de Differdange en 1900.

Il a également été possible d’effectuer un trajet en draisine électrique. Là aussi, un engin d’un autre temps.

N’oublions pas la centenaire.

La Cockerill 503

Cette locomotive, c’est tout un univers. Elle est capable de tirer de lourdes charges sur de courtes distances. Elle est costaude.

Elle a été construite pour travailler dans l’industrie. Pour tirer, notamment, des wagons dans les ateliers. Elle possède la capacité, par exemple, de tirer 100 tonnes sur 7 km. Oui, elle est petite, mais sacrément efficace. Il lui faut à peine trente minutes pour chauffer et être prête à se lancer à l’assaut des rails.

La Cockerill 503 est l’enfant chérie de son acquisiteur, Jean-Marie Thill-Boon. Dès 1997, Caroline et Jean-Marie Thill-Boon ont débuté leurs recherches pour trouver l’une de ces locomotives Cockerill 503. Cela n’a été, ni facile, ni évident.

Durant l’année 1999, ils devinrent les heureux propriétaires de deux exemplaires. De l’une on pourrait utiliser des pièces pour remettre l’autre en état !

Après avoir essuyé plusieurs refus, un atelier mécanique slovaque se déclara intéressé et surtout apte à réaliser les travaux. Ce, pour un prix correcte et dans des délais convenables.

Il fallut tout de même construire une nouvelle chaudière. La grande majorité des travaux furent réalisés par ZVU Potez à Hradec Kralove.

Depuis 2002, on peut la voir ou plutôt l’admirer au Fond-de-Gras. Elle participe régulièrement à des événements au Luxembourg, en Belgique, en France et en Pologne.

Exposition John Cockerill et la 503 sur les rails

C’est au Hall Paul Wurth, au Fond-de-Gras, qu’il vous sera possible de visiter l’exposition consacrée à John Cockerill et à la locomotive 503, ce à l’occasion du centenaire de cette vénérable aïeule.

En visitant cette exposition, vous apprendrez beaucoup sur l’histoire de la société John Cockerill et de son implication dans la sidérurgie de notre pays. Cette exposition a été réalisée en collaboration avec la Fondation John Cockerill, la Maison de la Métallurgie et de l’Industrie de Liège et le Train 1900.

Installées depuis 1817 à Seraing, les usines de John Cockerill, entrèrent dans l’histoire du rail européen en 1834. Si le nom de John Cockerill est souvent associé à la sidérurgie, il faut savoir que sa vocation était d’être un formidable équipementier.

John vouait une véritable passion aux nouveautés offertes par le développement de l’ingénierie mécanique. Il avait comme motivation la fabrication de tous types de machines pourvu qu’elles soient utiles à l’industrie et à leur approvisionnement en énergie. La 503 est une des très nombreuses inventions de John Cockerill.

Il vous sera possible de visiter cette intéressante exposition du jeudi au dimanche, de 14 à 18 heures, jusqu’au 15 octobre inclus. L’entrée est gratuite.

Michel Schroeder