Expo jusqu’au 17 décembre à Rumelange
René Kayl et Nicole Kramp-Gerson, deux artistes de Rumelange
Deux artistes rumelangeois exposent jusqu’au 17 décembre au Spektrum (Site Albert Hames 14 – 16 A, rue de la Bruyère L-3714 Rumelange). L’espace d’exposition sera ouvert de vendredi le 15 décembre au dimanche le 17 décembre, de 15 à 19 heures. Un fort important nombre de sculptures de René Kayl et d’aquarelles et de dessins Nicole-Kramp Gerson, sont montrées au public. De fort belles œuvres attendent les visiteurs.
René Kayl est né à Esch-sur-Alzette en 1945
René Kayl est né à Esch-sur-Alzette le 10 juin 1945. L’artiste est membre du Cercle Artistique d’Esch et d’Art Libre d’Esch.
Tout en travaillant aux Chemins de Fer Luxembourgeois, René Kayl a toujours répondu à cet appel intérieur qui le poussait à faire de la peinture, puis de la sculpture. Pendant un très grand nombre d’années, il n’a pas exposé, faisant découvrir son œuvre à un cercle restreint d’amis.
A partir de l’année 1998, il a peint de plus en plus régulièrement. De la peinture acrylique, des œuvres abstraites, ainsi que figuratives. Suivant son inspiration du moment.
Dès qu’il a bénéficié de sa retraite, René Kayl, s’est adonné complètement à ses réalisations artistiques: des peintures, puis progressivement des sculptures. Alors qu’il est âgé de 78 ans, il travaille tous les jours au moins pendant quatre heures. Dès l’année 2003, il a commencé à exposer ses réalisations au Luxembourg, ainsi que dans la Grande-Région. Très rapidement il a été reconnu comme un artiste à part entière, passionné et passionnant.
Appelé par le langage de la pierre
Fils de mineur, les sculptures de René Kayl rendent hommage à ce qui est devenu une empreinte de son talent. Sa passion pour la sculpture a pris naissance dans son enfance, avec le temps le besoin de créer a été de plus en plus importante. Il s’agit d’un véritable appel.
Il a passé de longues heures à regarder Albert Hames, lorsque ce dernier travaillait dans son atelier. Auprès de ce sculpteur qui a connu une carrière internationale, le jeune René a beaucoup appris. Il observait ses moindres gestes, son rythme, la célérité de ses mains et de ses outils sur la pierre. Imprégné par cet art subtil, il a vite compris qu’il était appelé par la pierre, par le langage de celle-ci, ou plutôt de celles-ci.
Aujourd’hui, le Spektrum a été aménagé sur le Site Albert Hames, dans la maison et l’atelier de cet artiste.
René Kayl utilise toutes sortes de pierres pour réaliser ses œuvres: du granit, de la pierre blanche, de l’albâtre, du minerai de fer, du laitier.
Il lui arrive de réaliser des sculptures à l’aide de pierres qui ont 350 millions d’années, des pierres qui proviennent de la Carrière de Nothum, dans l’Oesling. Il fait venir des pierres d’Afghanistan. Il travaille également la Benherleck, une pierre typique de Rumelange, une pierre de Minette. Sa scène avec le buggy des mines il l’a réalisée avec une pierre trouvée au Hutbierg.
Il a déjà fait venir des pierres du Zimbabwe, du Saarland, de la Côte d’Azur, de Cappadoce en Turquie. Il a réalisé des œuvres superbes en lapis-lazuli.
René Kayl travaille également le chêne, ainsi que le bois de cerisier.
L’absinthe de son existence
Le langage artistique de René Kayl est d’une superbe sensibilité. Son souffle est de grande délicatesse lorsqu’il représente la féminité.
Lorsqu’il a une idée en tête, il cherche toujours la pierre qui va le mieux convenir à ce qu’il veut représenter. Souvent, il travaille le matériau en un seul bloc.
Il n’a jamais complètement rompu avec la peinture. René n’a pas hésité à nous expliquer que la sculpture est devenue pour lui une véritable drogue, l’absinthe et la soif de son existence. Il en a besoin, car sa vie a été meublée d’accidents, ainsi que de drames.
Lorsqu’il travaille la pierre, il parvient à préserver la vie qu’elle possède en elle. Modeste, René Kayl est infatigable. A ce jour il a réalisé plus de 400 sculptures et plus de 200 peintures.
Les peintures de Nicole Kramp-Gerson
Nicole Kramp-Gerson, dont les œuvres sont exposées dans le Jardin d’hiver du Spektrum, réalise des aquarelles, ainsi que des peintures acryliques. Dans son enfance, à ses moments perdus, elle dessinait déjà.
Elle a suivi des cours lorsque Steinhaüser en a proposé: elle a ainsi appris la composition des couleurs, ainsi que différentes techniques. Son motif principal sont les fleurs et les plantes. En participant à l’exposition que vous pourrez voir à Rumelange jusqu’au 17 décembre, c’est la première fois qu’elle a la possibilité de montrer son talent.