La raison pour laquelle il est très important de disposer du plus grand nombre de donneurs est que le sang ne peut être conservé que durant 42 jours, au frigo, et à une température située entre 2 et 6°. Il en va différemment pour le plasma (partie liquide du sang) qui lui peut se conserver durant 1 an, à une température de - 25° maximum.

Répondant à une question d’un député qui l’interrogeait à ce sujet, Mars Di Bartolomeo, ministre de la Santé, a fait savoir qu’au Luxembourg les comités d’hémovigilance veillent tant à l’établissement comme au respect des bonnes pratiques dans les transfusions, et également aux déclarations des incidents indésirables graves.

Il rappelle que le Centre de transfusion sanguine de la Croix Rouge luxembourgeoise détient pratiquement le monopole des collectes du sang et c’est également lui qui satisfait les besoins quotidiens des établissements hospitaliers. Avec ses 14.000 donneurs, dont les convocations sont gérées informatiquement en fonction de l’état des stocks, le Luxembourg est autosuffisant en produits sanguins labiles (produits issus du sang d’un donneur).

Il explique qu’en matière de conservation, l’étiquetage de la date de péremption des produits sanguins labiles est une obligation légale. Une fois la date dépassée, les produits sanguins labiles sont incinérés avec les déchets contaminés et, dans l’attente d’être enlevés par une firme spécialisée, ils sont déposés dans des conteneurs en plastique étanches.
Il ajoute que plus la quantité de sang à transfuser est faible, plus le sang doit être frais. Il souligne aussi que le sang destiné à un enfant âgé de moins de sept ans doit avoir été prélevé moins de 7 jours auparavant.

Une étude réalisée au Centre de transfusion de la Croix Rouge révèle qu’en 2009, pour les globules rouges :

 58% des 21.520 concentrés en globules rouges distribués avaient, à la livraison, moins de 15 jours

 l’âge moyen du sang livré a été de 15 jours et tout le sang livré avait maximum 40 jours.

 des 5,6% des concentrés en globules rouges non livrés, 2,5% ne l’ont pas été parce que périmés

En ce qui concerne les plaquettes, dont la conservation ne peut dépasser les 5 jours, toujours selon cette étude, au moment de la livraison l’âge moyen des plaquettes était de 3,5 jours, et des 34% des plaquettes non livrées, 32% ne l’ont pas été parce que périmées.

I.P.I