A la Fondation Valentiny (Remerschen) jusqu’au 13 octobre
Margot Reding-Schroeder et Germaine Muller
Deux artistes de chez nous, des voix féminines aux fortes inspirations, exposent leur œuvres à la Fondation Valentiny au 34, route du Vin à Remerschen jusqu’au dimanche 13 octobre. L’espace d’exposition est ouvert du mercredi au dimanche, de 14 à 18 heures.
Margot exprime ce qui vibre au fond d’elle
C’est sous le titre «Life is…Life» que Margot Reding-Schroeder montre un nombre important de ses peintures à la Fondation Valentiny. Ce fût un réel plaisir de parcourir l’exposition en bénéficiant des explications de l’artiste. À travers l’actuelle exposition, Margot Reding-Schroeder, nous permet de découvrir diverses périodes de sa créativité, nous donne la possibilité d’assimiler sa démarche artistique.
Celle qui dit que son langage est la peinture, parvient à traduire, à l’aide de ses réalisations, nos joies et nos peines. Elle explique qu’elle a touché des fonds, voir des abîmes, qu’elle a éprouvé de nombreuses joies, ainsi que des chagrins, des révolutions. Elle a connu, dit-elle encore, des trahisons, de gros changements, des incertitudes, des catastrophes, des liens d’amitié, ainsi que des amours sincères. Tout ceci l’a finalement rendue plus forte, mais… aussi plus fragile, de plus en plus sensible.
Lorsque vous visiterez cette brillante exposition – et je suis convaincu que vous allez le faire – bien vite vous serez happé par l’univers de l’artiste. Ses réalisations racontent tant et tant de choses, expriment ce qui vibre au fond de nous, ce qui nous constitue, ce qui nous a façonné, ce qui a fait qui et ce que nous sommes.
Deux brillants critiques d’art ont consacré, à Margot Reding-Schroeder, de nombreux articles et écrits : Nathalie Becker et Giuilio-Enrico Pisani, ce dernier ayant offert le meilleur de sa plume en rédigeant de savoureux et intelligents articles au «Zeitung vum Lëtzebuerger Vollek».
Chacune de ses œuvres nous renvoie à un ultime échange personnel, raison pour laquelle on ne peut que l’adorer. Joie de vivre et joie d’aimer prennent d’assaut chacune de ses citadelles.
La puissance de l’artiste est intimiste et elle nous lie à son cheminement personnel, le seul qui soit digne d’être nommé, celui qui germe en elle depuis une aube certaine.
Un parcours intense
Il est impossible de présenter, ici, le parcours artistique de l’artiste Margot Reding-Schroeder, tellement il est étoffé.
L’artiste vit et travaille à Lellingen, ainsi qu’à Luxembourg-Eich. Elle a étudié la composition libre, le nu, le dessin expérimental et les techniques mixtes notamment à l’Europäische Kunstakademie de Trèves, à l’Académie Pro Arte à Prissiano en Italie, ainsi qu’à l’école des Arts et Métiers de Luxembourg. Elle a exposé à de multiples endroits au Luxembourg, mais aussi en Allemagne, France, Belgique et Italie. Elle a participé à des Salons artistiques en France, aux Pays-Bas, en Allemagne, à Milan, en Hongrie, en Autriche, en Belgique.
Elle a remporté le Grand Prix d’Art Contemporain lors du 11ème Salon des Arts Plastiques Minerva de la Ville de Maizières-lès-Metz, France, ainsi que le Premio Internazionale Massenzio Arte de Rome, en Italie.
Germaine Muller, envolées d’inspiration et clin-d ’œil
à New York
L’artiste Germaine Muller est née à Pétange. Depuis les années 70, elle partage sa vie entre le Luxembourg et l’Italie. Diplômée de l’Académie des Beaux-Arts de Naples, Germaine a réalisé un riche et impressionnant programme d’expositions, en Italie, mais aussi à l’étranger.
Elle privilégie une peinture forte, matérielle au sein de laquelle forme et matière s’accompagnent et s’accommodent d’une vision abstraire, parfois conceptuelle. À travers de nombreux signes, ses œuvres expriment ses sentiments, les sentiments visibles, ainsi que les sentiments cachés et plus intimes.
Germaine Muller expérimente également une nouvelle technique, celle du numérique, une technique qui attire par sa nouveauté, mais qui ne réussit pas à tous les artistes qui tentent de l’apprivoiser.
À l’aide de la série «New York» qu’elle expose actuellement chez Valentiny, l’artiste a documenté une réalité sociale bien présente, afin de mettre en évidence la vie telle qu’elle se déroule dans l’urbanisme contemporain. En arpentant les avenues et les rues de New York on ressent quelque chose d’à la fois gigantesque et finalement très peu humain.
Saluée par la critique et applaudie par le public, Germaine Muller a exposé au Luxembourg, en Autriche, en Belgique, Tchécoslovaquie, Allemagne, France, Italie et Suisse : Bari, Mondorf-les-Bains, Château de Wiltz, Bologne, Saint-Vith, Schortgen à Esch et à Luxembourg, Naples, Vérone, Escher Théater, Lugano… Il est quasiment impossible de répertorier toutes ses expositions collectives.