Luxemburg

Rééducation post traumatique

Après accord de la CNS ?

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Il n’est pas rare qu’un patient, suite à une fracture ou après une intervention chirurgicale, requiert une rééducation. Or il semble, à en croire la députée Sylvie Andrich-Duval, que cela ne se passe pas toujours sans problème, la Caisse nationale de santé (CNS) devant, selon elle, donner préalablement son accord pour le remboursement des prestations rééducatives prescrites par ordonnance médicale. Alors que la rééducation doit avoir lieu dans les plus brefs délais, certains patients, selon les informations dont elle dispose, ont dû attendre plusieurs mois avant que la CNS (auparavant l’UCM) ne donne son feu vert.

Elle a donc interpellé le ministre de la Santé et de la Sécurité sociale, Mars Di Bartolomeo, afin de savoir s’il a connaissance de cette situation et, si c’est le cas, elle lui a demandé ce qu’il comptait faire pour y remédier ?
Le ministre fait savoir que pour la rééducation post opératoire, se sont les kinésithérapeutes de l’hôpital, où a eu lieu l’intervention, qui la commencent alors que le patient est encore hospitalisé, et que dans ce cas aucune formalité administrative n’est nécessaire. Cette rééducation peut se poursuivre, avec le même prestataire, en traitement ambulatoire, durant une période allant jusqu’à deux mois, et sera assimilée, tant au niveau des modalités que des conditions de prise en charge, à celle réalisée durant l’hospitalisation.

Il informe également que, lorsqu’un patient doit avoir recours à une rééducation dispensée par le Centre national de rééducation fonctionnelle et de réadaptation, ou encore, à une rééducation gériatrique dans un des quatre services de rééducation gériatrique d’un hôpital, les démarches administratives prévues par les statuts sont exécutées le jour même.
Les problèmes d’autorisation ne semblent donc surgir que lorsque le
patient s’adresse à des kinésithérapeutes libéraux, car c’est à cette occasion que l’ordonnance médicale établie par le médecin traitant doit parvenir, endéans les 30 jours de sa date d’émission, à la CNS pour validation. Le ministre explique que cette ordonnance doit comporter un certain nombre d’informations devant permettre à la CNS ainsi qu’au Contrôle médical de la sécurité sociale de se prononcer sur le bien fondé de cette prescription, et décider si, accorder ou non, la prise en charge. Il est logique que cette démarche nécessite un certain temps. Il précise que l’on assiste à différents scénarios, dans certains cas c’est le kiné qui se charge de la démarche, dans d’autres, le patient le fait lui-même, préférant attendre de recevoir la validation avant de contacter le kiné.

Le ministre reconnaît que suite à la restructuration des différents services qui a eu lieu à l’occasion du passage à la CNS, le retard enregistré par le service responsable de la gestion des autorisations des ordonnances de kinésithérapie était, en date du 5 janvier, de 19 jours de travail. Ce retard a été sensiblement réduit grâce à des efforts considérables et à deux jours de travail supplémentaires (31 janvier et 7 février).

Il déclare que cette procédure a été mise en place afin de contrecarrer une tendance à une explosion des coûts des traitements kinésithérapeutiques, et que le CNS étudie actuellement s’il y a lieu de la maintenir ou pas.
De plus en plus de personnes, souffrant de douleurs diverses, tentent de trouver une autre solution que celle de passer la journée à se gaver d’analgésiques et autres anti-inflammatoires, avec tous les effets secondaires que ceci implique, pour se tourner vers la kinésithérapie ou d’autres médecines telles que, par exemple, l’ostéopathie.

Il y aurait peut être lieu de lui demander aussi pourquoi des médecines telles que l’ostéopathie ou encore l’acuponcture, qui ont déjà fait leurs preuves et vers lesquelles se tournent toujours plus de personnes, ne sont pas encore reconnues à leur juste valeur et, leurs traitements, remboursés comme ceux de la médecine « traditionnelle » ?

I.P.I