Luxemburg

Boycott, désinvestissement, sanctions !

Selon le rapport Goldstone, l’opération Plomb durci (décembre 2008 - janvier 2009) a Gaza a fait 1.400 morts, desquels un quart étaient des enfants, et il ne s’est rien passé. Aucune sanction. Rien ! On ne peut pas permettre que cette nouvelle agression barbare qui est en cours se déroule une fois encore impunément.

Les chiffres parlent d’eux-mêmes. Entre 2004 et 2013, ce conflit a fait 28 victimes israéliennes et... 7.766 victimes palestiniennes. Est-il tolérable qu’un enfant palestinien ait été tué (en moyenne) tous les trois jours durant les quatorze dernières années ?

Il faut, une fois pour toutes, mettre un terme à ce massacre !

Aujourd’hui encore, les chiffres sont très significatifs... En 18 jours, cette énième agression israélienne a causé la mort de 780 palestiniens (80% de civils !). Et, en date du 24 juillet, le nombre de blessés palestiniens s’élevait à 5.050, parmi lesquels un nombre important de femmes et d’enfants. Selon l’Unicef, parmi les tués on dénombrait pas moins de 121 enfants âgés de 5 mois à 17 ans, les deux tiers ayant moins de 12 ans. Parmi les blessés on en dénombre 900. Du côté israélien on dénombre 34 morts, desquels 32 militaires.

S’il est important que la société civile manifeste son indignation face à ce carnage, comme ce fut le cas samedi dernier avec les 600 personnes qui, à l’appel du Comité pour une paix juste au Proche Orient, ont participé à la marche silencieuse, il est indispensable de mener d’autres actions afin de faire pression sur l’Etat israélien.

C’est ce que prône la campagne BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), lancée en 2005 par 172 organisations de la société civile palestinienne, et reprise depuis par les associations de solidarité avec la Palestine. L’objectif est de faire pression sur l’Etat israélien, afin qu’il respecte (enfin !) le droit international, et mette un terme à l’occupation de la Palestine. Il s’agissait en somme de répéter le boycott organisé en Afrique du Sud pour contribuer à mettre un terme à l’apartheid.

La campagne BDS invite donc la société civile à boycotter les produits des colonies (voir BDS sur www.europalestine. com/) ; ainsi que les institutions israéliennes universitaires, culturelles et sportives.
Pour ce qui est du désinvestissement, il s’agit d’agir afin que les entreprises cessent toute collaboration à la colonisation et à l’occupation de la Palestine.

Enfin, nous devons faire sortir les responsables politiques de leur immobilisme complice, et les amener à prendre (enfin !) leurs responsabilités face aux agissements criminels des dirigeants israéliens, en imposant des sanctions comme, par exemple : l’interdiction d’importation des produits des colonies israéliennes, l’arrêt des subventions ou prêts aux entreprises collaborant à la colonisation de la Palestine, et la suspension de l’accord d’association entre l’Union Européenne et Israël tant que cet Etat ne se conformera pas au droit international.

Quant à ceux qui qualifient d’antisémites les personnes défendant la cause palestinienne, il est bon qu’ils sachent que le célèbre journaliste israélien, Gideon Levy, lui aussi favorable au boycott d’Israël, a écrit dans le quotidien Haaretz : « Quiconque s’inquiète réellement de l’avenir du pays doit maintenant être en faveur du boycott économique ».

Il faut à tout prix que la paix s’instaure, mais il est clair qu’il n’y aura pas de paix durable tant qu’il n’y aura pas d’Etat palestinien, libre et indépendant, à l’intérieur des frontières de 1967 !

Pour avoir plus d’infos sur la campagne BDS et connaître les actions futures (ex : manifestation aujourd’hui à 14h à la place de l’Hôtel de ville à Esch-sur-Alzette), il suffit de visiter le site du comité : www.blog.paixjuste.lu/

I.P.I