Kultur

Passion Musique(s)

Moonlight in the Desert, Afroamérica (Cuba), Roger & Roger, Rudi Schubert

Belles et poétiques envolées que celles d’Enzo Guitti et complices. J’ai découvert avec beaucoup de plaisir le Cd Peace will be de « Moonlight in the Desert » (www.moonlightinthede­sert.com/myspace.com/ moonlightinthedesert/twitter. com/ mintdesert et Facebook), fruit d’une extraordinaire amitié, focalisée sur la création musicale, entre Vincenzo Guitti (chant et guitares), Pascal Dever (guitares), Dan Kramp (basse), Bob Mersch (claviers) et Eric Stein (batterie). Enzo Guitti, né en Italie en 1978, a tenu à l’âge de 10 ans, pour la première fois, une guitare en main. Il a joué un arpège en Do majeur et Madame Guitti mère, bien vite, s’est empressée d’inscrire le bambini au cours de guitare… Âgé de 14 ans, Enzo écrit sa première chanson : Un attimo puo essere eterno (Un instant peut être éternel). Il n’en fallut pas plus pour procurer au jeune homme une passion pour la musique qui, depuis ne l’a jamais quitté. L’aventure musicale italienne prit fin le jour où Enzo Guitti pris la décision d’immigrer, à la recherche d’un pays qui pourrait lui offrir du travail et lui permettre de poursuivre ses expériences musicales. Ce fut le Luxembourg.

Enzo Guitti m’a expliqué que « Moonlight in the Desert » est un projet qui a commencé à germer en lui depuis bien des années. Des mésaventures personnelles ont été à l’origine de l’inspiration nécessaire pour écrire les textes et la musique des chansons du Cd. Enzo nous livre ses émotions, avec énormément de profondeur, tout comme ses opinions sur le monde actuel.

Dans sa lettre d’accompagnement à l’envoi du Cd Peace will be, Enzo Guiti m’a écrit : « Je vous envoie avec beaucoup d’émotion ce Cd, fruit de mon identité musicale, dont la musique et les paroles vous transporteront entre amour et prise de conscience ».

Je vous invite à bien vite découvrir cette nouvelle perle de la production musicale de notre pays.

« Moonlight in the Desert », un nom qui risque fortement de faire date. A découvrir.

De la première envolée musicale d’Enzo Guitti et de « Moonlight in the Desert », je vous propose un voyage dans un univers musical teinté d’exotisme, de mélancolie, de poésie et de rythmes, avec le groupe « Afroamérica » et leur Cd Cuba, chants et rythmes afrocubains, ( CD - 959 ) publié par « VDE – Gallo Disques – Records » (www.vdegallo.ch Tél : 0041213121154 Fax : 0041213121134) et « Les Archives Internationales de Musique Populaire Musée d’ethnographie C.P. 191 CH – 1211 Genève 8 – Suisse. Nombreuses sont les racines ethniques, sociales et culturelles du peuple cubain. Elles sont le florilège exceptionnel de la musique de l’île. Dans la musique cubaine, on retrouve bien-sûr des influences autochtones, mais aussi africaines, espagnoles, italiennes, françaises et chinoises, contribuant à ce que les essences musicales de l’île soient d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles. Les racines africaines sont indubitablement les plus fortes, car les Cubains d’origine africaine sont les plus nombreux. Le Cd Cuba, chants et rythmes afrocubains, est divisé en 4 parties : « Musique populaire » ; « Chants et rythmes yoruba » ; « Chants et rythmes bantous » ; « Chants et rythmes arara ». Il s’agit d’un voyage au sein du creuset afro-hispanique des quartiers de La Havane et de Matanzas, avec la découverte ou le redécouverte de l’univers magique des vieux chants et des rythmes venus d’Afrique.

Le groupe « Afroamérica », d’une sensibilité artistique exceptionnelle, est composé des artistes suivants : Justo Pelladito, directeur, percussions et voix ; Xiomara Larrinaga, chanteuse soliste ; Mercedes Lay Bravo, Marisela Trujillo et Florinda Sabido, percussions et voix. Justo Pelladito, directeur artistique, est l’un des fondateurs du Conjunto Folklorico Nacional, il a été professeur de folklore et de percussions cubaines à l’Institut des Arts de la Havane.

A peine le laser de votre chaîne stéréo aura-t-il cheminé quelques minutes sur le Cd Morgenröte que vous serez conquis par les envolées musicales, teintées de jazz et de rock, mais aussi de réminiscences classiques, capables de vous emporter dans un univers sonore inspiré et réussi. J’ai écouté et réécouté ce Cd à plusieurs reprises, me laissant entraîner sur un fleuve de mots d’une poésie belle et profonde. Le pianiste et chansonnier « Rudi Schubert », que nous avons eu le grand plaisir de présenter déjà à plusieurs reprises dans les pages de notre journal, se cache derrière le pseudonyme « Roger & Roger ».

« Roger & Roger », un duo ou couple artistique de feu et d’étincelles, une alchimie extraordinaire, née aux confins de voluptés, de révoltes aussi, de sensualités certainement. « Roger & Roger », un Rudi Schubert nouveau, en duo avec son épouse, la talentueuse violoniste Marguerite Dumont.
De balades en chansons abruptes, de chansons abruptes en éclats musicaux, le voyage, mélange subtil entre temporel et intemporel, auquel l’écoute du Cd Morgenröte (en français : Aurore) vous invite, en vaut largement la peine.

Les textes sont omniprésents, tant leurs choses dites et à dire sont essentielles, la musique parfois s’efface, ou plutôt renforce les mots, des mots qui sont poèmes. Des poèmes forts, des textes majeurs.

Deux chansons empruntent des textes à Rainer Maria Rilke, Der Panther (la panthère) et à Frank Wedekind, der Tantenmörder (l’assassin).

Les textes des treize autres chansons sont dus à l’imagination illimitée de Rudi Schubert : 1. Morgenröte ; 2. Der sagenhafte Traum ; 3. Sehnsucht ; 4. Lass mich zu dir ; 5. Ins Leben hinein ; 6. Elegie ; 7. Stille ; 8. Lichtung ; 9. Liebe will mehr ; 10. Der Tantenmörder ; 11. Die Presse ; 12. Das Versprechen der Politiker ; 13. Metropolis ; 14. Der Panther ; 15. Bleib.
Morgenröte, un Cd décidémment reflet de l’âme humaine, reflet de mal-être, de recherches de bonheur(s) aussi.

Quelques mots sur Rudi Schubert : il est titulaire d’une maîtrise en philosophie. Il est chargé de direction à l’école fondamentale de Bascharage depuis 18 années. Il soutient des enfants en difficultés d’apprentissage et s’occupe de l’intégration d’enfants issus de l’immigration. Le travail créatif et artistique de Rudi Schubert est orienté vers plusieurs disciplines musicales : des pièces instrumentales pour piano, des chansons en langue allemande, des improvisations musicales sur des textes également improvisés, des histoires pour enfants illustrées par de la musique improvisée.

Au début l’artiste a écrit ses histoires musicales pour ses deux enfants. Puis il a créé des histoires musicales dans le cadre de l’émission « Krappschass & Co » pour les ondes de la Radio Socioculturelle, 100,7 (info@100komma7.lu). L’auteur réalise des histoires-concerts dans le cadre « Musicroissants » des Jeunesses Musicales. Rudi Schubert effectue des animations dans des écoles primaires à travers tout le pays.

Son nouveau Cd à destination des enfants vient d’être publié sous le titre : Musekalesch Geschichten, Roboter James. Il contient les histoires suivantes : 1. D’Geschicht vum Kicheroboter James ; 2. D’Geschicht vun engem Genie ; 3. D’Geschicht vum Eisbier Lammy ; 4. Lidd vum Lammy ». Ce CD comprend également 12 variations sur « Ah ! vous dirai-je maman » de Wolfgang Amadeus Mozart. Ont contribué à ce magnifique CD : Lisa de Luliis, Vicky Klein, Rachel Portzen, Sarah Schmitz, Geena Tenconi, Pascale Junker. Rudi Schubert 133, avenue de Luxembourg L- 4940 Bascharage. Tel : 691-70.69.83 et 50.41.25. e-mail : schurudi@pt.lu. C’est également à cette adresse qu’il est possible de contacter l’artiste si vous souhaitez qu’il anime une classe, un après-midi récréatif, une soirée…

Vous trouverez le Cd « Afroamérica » chez Classicmania.lu 15, avenue de la Faïencerie L- 1510 Luxembourg Tél : 26.20.11.48. (music@classicmania.lu / www.classicmania.lu), le Cd de « Moonlight in the Desert », les Cd de « Roger & Roger » et les Cd’s de « Rudi Schubert » au CD-Buttek Beim Palais 16, rue du Marché-aux-Herbes L- 1728 Luxembourg. Tél : 47.39.57.

Veuillez noter que les Cd’s de « Roger & Roger » et les Cd’s de « Rudi Schubert » sont disponibles dans un grand nombre de magasins et de librairies du Luxembourg.

Michel Schroeder