Luxemburg

Lycée technique pour professions de Santé

Deux constats bien différents

de

On peut dire que le manque de capacité du Lycée technique pour professions de Santé (LTPS) aura fait couler beaucoup d’encre.
Cependant, à en croire la députée Marie-Josée Frank, les problèmes ne se limitent pas au manque d’espace. Selon elle, les infrastructures du LTPS du site de Val St André, des pavillons préfabriqués installés en 2003, seraient dans un état « critique ».

De plus, elle considère que l’on aura « probablement » à faire face, sur les 4 sites du LTPS (siège + 3 centres dans les différentes régions hospitalières), à un manque de professeurs, celui-ci résulterait du prolongement et de la réforme des études d’infirmier, de la réorganisation des études d’aides-soignants et de la formation des Brevets de technicien supérieur spécialisés, avec l’arrivée de la validation des acquis de l’expérience (VAE).

Enfin, alors qu’il existe deux projets d’ampliation du LTPS, celui de construction et réaménagement à Bascharage, et celui de construction à Warken, elle affirme que le comité des professeurs du LTPS est plutôt favorable à une infrastructure centralisée, d’une capacité d’accueil de 1.200 élèves.

Elle a donc demandé à Mady Delvaux Stehres et Claude Wiseler, respectivement ministres de l’Education nationale et ministre des Infrastructures, ce qu’ils envisagent de faire pour résoudre « à court terme » le problème du site du val St André, et pour parer à la probable pénurie de professeurs ? Elle souhaite aussi connaître la position du gouvernement face à la revendication d’une infrastructure centralisée ?
Dans une réponse commune, les deux ministres interpellés rappellent à la députée que, selon la loi de 2007 relative à la construction d’un lycée technique pour professions de santé à Luxembourg, il y aurait, pour le siège et le Centre de formation Luxembourg, une création de 780 places, et précisent que ce projet n’a pas encore pu être réalisé du fait que l’emplacement prévu est encore occupé par la structure pour toxicomanes (Fixerstuff).

En ce qui concerne le Val St André, les ministres considèrent que, tant les préfabriqués installés en 2003, que l’extension mise en place en 2006, sont dans un état « tout à fait convenable », et ajoutent, d’une part, qu’ils font l’objet d’entretiens réguliers et, d’autre part, que pour faire face au manque d’espace, un bâtiment modulaire, d’une valeur de 2,5 millions d’euros, a été ajouté derrière le siège du lycée en 2009.

Il n’existe pas, selon eux, de manque de professeurs-formateurs au LTPS, et ce pour la raison que le ministère de l’Education nationale et de la Formation professionnelle recrute chaque année un maximum d’enseignant(e)s dans le domaine des soins infirmiers. Cette année, il est prévu de recruter, outre des enseignant(e)s pour les matières générales, également cinq infirmiers (ières).

Pour ce qui est de la centralisation, ils rappellent que le gouvernement a déjà décidé la construction d’un centre de formation à Ettelbruck (420 places) ainsi que la transformation et l’extension de l’école Cito à Bascharage (400 places), dont les projets sont actuellement au stade d’avant-projet détaillé, ce qui, selon eux, signifie que les travaux devraient être initiés « prochainement ». Les structures existantes et projetées du LTPS devraient permettre d’accueillir au total 1.600 élèves.

Les ministres considèrent que revenir sur ces projets au profit d’un site unique provoquerait non seulement un retard de plusieurs années, mais il s’agirait aussi, au préalable, de trouver un terrain pour y construire un LTPS unifié, ce qui est encore une autre affaire...

I.P.I