Formation des sapeurs pompiers
Indispensable, même après 25 ans de service
Avec la nouvelle législation relative à l’organisation de la division incendie et de sauvetage de l’Administration des services de secours, rentrée en vigueur en mai 2010, les volontaires ayant été admis doivent, endéans les deux qui suivent leur admission, avoir obtenu le brevet de formation initiale des sapeurs pompiers volontaires et, endéans les cinq ans, le brevet d’aptitude du 1er degré portant sur les techniques de lutte contre l’incendie.
Ces dispositions seraient, selon le député Ali Kaes, susceptibles de provoquer des effets négatifs au sein des corps de sapeurs-pompiers, en particulier chez les sapeurs-pompiers de plus de 50 ans qui, dans certains cas, comptent plus de 20 ans d’expérience.
Il a donc demandé à Jean-Marie Halsdorf, ministre de l’Intérieur et à la Grande Région, s’il n’y aurait pas lieu dans ces cas, de faire valoir les connaissances et compétences acquises durant leur 20 années d’activité ?
Dans sa réponse, le ministre rappelle qu’avant l’entrée en vigueur de cette loi, seuls les chefs de corps et les instructeurs étaient obligés de suivre la formation des sapeurs-pompiers volontaires dispensée par la Fédération nationale des Corps de sapeurs-pompiers. C’est la Fédération nationale des Corps de sapeurs-pompiers qui a élaboré les différents programmes de cette formation, qui a nommé les instructeurs de l’école et délivré les certificats et brevets.
Mais voilà, avec le temps, le métier de sapeur pompier n’est plus ce qu’il était, du fait que la complexité des équipements et des techniques d’intervention n’ont cessé de croître. Il en va de même pour les risques liés aux interventions qui évoluent eux aussi, du fait que celles-ci sont toujours plus techniques en raison, notamment, de l’évolution des technologies (maisons à basse énergie, modules solaires photovoltaïques sur les toits, voitures hybrides, etc.).
Or, si la formation des sapeurs pompiers à pour objectif
de garantir la qualité di service, elle doit aussi garantir la sécurité du volontaire. C’est à cet effet que cette réglementation a été introduite.
La formation de base comporte 14h de théorie et 10 de pratique, auxquelles s’ajoutent 18h de théorie et 13 de pratique dispensées au niveau cantonal ou régional. Dans certaines régions, il existe une formation facultative (FGA-2) de 12h de théorie et 14h de formation pratique qui, à l’avenir, devrait être généralisée.
La formation destinée à obtenir le brevet d’aptitude du 1er degré comporte 48h de formation théorique et pratique.
A ces formations s’ajoute celle de base en secourisme de 28h, et une autre de 30h (théorie et pratique), si l’agent souhaite travailler avec un appareil respiratoire isolant.
Le ministre déclare que la formation de base du sapeur pompier au Luxembourg, qui est de 107h (FGA-1 :31h, BAT1 : 48h et premiers secours : 28h) n’a rien de démesuré. A titre de comparaison, il fait savoir qu’en Allemagne, elle comprend un cours d’initiation de 70h (pratique et théorie) auxquelles s’ajoutent 80 heures étalées sur une période de 2 ans, et en France, elle est d’approximativement... 250h !
Voulant éviter les « effets négatifs » évoqués par le député, le ministre dit être disposé à accéder à la demande de la Fédération nationale des Corps de sapeurs-pompiers, à dispenser de l’obtention du brevet d’aptitude du 1er degré BAT1, tous les sapeurs pompiers qui, au moment de l’entrée en vigueur de cette nouvelle réglementation, avaient plus de 50 ans et, minimum, 25 ans de service, mais... à condition qu’ils suivent, endéans les cinq ans, la formation FGA-2 au niveau régional.
I.P.I