Luxemburg

26ème Festival des migrations

Participe toi aussi au métissage des cultures !

de

Plus qu’une semaine de patience  ! C’est en en effet le vendredi 13 mars que débutera le 26ème Festival des migrations, des cultures et de la citoyenneté.

Un rendez-vous annuel à ne pas manquer pour tous ceux pour qui les termes « relation humaine » et « dialogue intercommunautaire et interracial » signifient encore quelque chose, pour tous ceux qui sont épris de culture littéraire, musicale... et gastronomique du monde entier, et qui souhaitent, en participant au métissage culturel, contribuer au développement de la société multiculturelle de demain.

C’est hier matin que le Comité de liaison des associations étrangères (Clae) a présenté le programme qu’il nous a concocté pour cette 26ème édition.

Son président, Toni Montserrat, était heureux de pouvoir annoncer une participation record pour cette année. Les participants pourront visiter plus de 200 stands répartis sur 2 halls (2 et 3). Qu’il est loin le temps où le Clae arrivait à caser, tant bien que mal, 80 stands dans le Hall Victor Hugo. Il attribue ce succès à la grande mobilisation du mouvement associatif et ce, malgré la crise dans laquelle nous sommes plongés qui nous affecte tous, mais plus particulièrement les étrangers et les frontaliers.

Après avoir rappelé que le festival commence le vendredi matin dès 8h30 avec des ateliers (écriture, lecture, slam (expression orale populaire) et une pièce de théâtre destinés aux jeunes, auxquels participeront plusieurs centaines de lycéens accompagnés de leurs professeurs, le directeur, Franco Barilozzi, a tenu à souligner le caractère également politique du festival, qui com­me chaque année comptera des débats. C’est ainsi que la salle 3 accueillera, le vendredi à 18h, un débat sur le thème »Immigrations et perspectives du microcrédit social dans les pays européens », auquel participeront des spécialistes en la matière, et le dimanche à 17h, un débat sur « Quelle démocratie pour le Luxembourg de demain  ? », auquel participeront des représentants de tous les partis politiques luxembourgeois. Un questionnaire sur ce thème a déjà été envoyé à tous les partis, dont les réponses seront publiées dans le prochain numéro de « Horizons », la revue du Clae.

Pour Jean Philippe Ruiz, chargé des relations interculturelles, on assiste également en ce moment à un changement de civilisation, à un choc des cultures. Il s’agit de créer, pour prendre à contre-pied les discours catastrophiques et pessimistes de la droite, des espaces destinés aux rencontres, et c’est ce à quoi aspire ce festival, un festival où les cultures se rassemblent et se métissent. Un métissage qui au niveau musical est très bien représenté cette année par le groupe catalan La Troba Kung-Fú et le groupe capverdien Ferro Gaita. Il a fait savoir que samedi et dimanche, de 12h à 19h30, des groupes issus des différentes communautés représentées au Luxembourg, se succèderont chaque 20 minutes sur la scène centrale, et que la demande a été telle qu’ils ont dû refuser la participation à près de 40 autres groupes. Il a insisté sur le fait que la présence des cultures des pays tiers est indispensable, c’est elle qui permet le dialogue, son absence se traduirait par une absence de dialogue.

Enfin, Paca Rimbau a rappelé que les enfants et les jeunes auront accès, samedi et dimanche, à divers ateliers, spectacles, animations et autres activités organisées spécialement à leur attention. Elle espère qu’après ce salon tous les participants auront des mots et des idées en plus.

Alors, rendez-vous au Festival des migrations, un festival qui rime vraiment très bien avec intégration. Dommage qu’après 25 ans, les autorités nationales soient les seules à ne pas s’être encore rendues compte des valeurs culturelle et politique et de la dimension réelle de ce festival, dont la réputation a déjà franchi les frontières.
(Plus de détails sur le site  : www.clae.lu).

I.P.I