Deuxième partie de saison des 3 Petits Théâtres
Théâtre Ouvert Luxembourg, Théâtre du Centaure, Kasemattentheater
Ces trois Petits Théâtres offrent, chaque saison, à leur public un programme varié et alléchant. Dans cet article, nous vous présentons le programme de la deuxième partie de saison de ces théâtres, c’est-à-dire leur programmation de février à début juillet.
Au Théâtre Ouvert Luxembourg (TOL)
Véronique Fauconnet, directrice artistique du TOL, explique que, ce qui réunit tous les personnages de la saison, est l’émancipation. L’émancipation, cette quête intense qui va les pousser à évoluer, à changer, à rectifier le tir de leur existence ou de tout simplement celui de leurs décisions. Ne poursuivons-nous pas toutes et tous une quête qui parfois nous amène à déplacer des montagnes.
«Sarah & Hugo», de Daniel Keene, dans une mise en scène de Véronique Fauconnet, avec sur scène Emeline Touron et Noam Villa. Sarah, 32 ans, caissière, rêve de devenir enseignante et a repris ses études après avoir dû les abandonner à l’adolescence, suite à la naissance de son fils Hugo. Arrivé à l’âge de 16 ans, Hugo a quitté l’école pour travailler, préférant les métiers manuels aux études. Sarah et son fils vivent dans un petit appartement en banlieue parisienne. Leur vie est loin d’être facile, leur quotidien est fait de compromis, de défis, de difficultés financières. Souvent ils sont en désaccord. Ils font partie de ces naufragés de l’existence, comme, hélas, il y en a de plus en plus dans la société actuelle.
Les 1, 5, 6, 7, 11, 12 et 13 février, à 20 heures, le 9 février à 17 heures.
«Foxfinder», chasseur de renards, de Dawn King, dans une mise en scène de Véronique Fauconnet, avec Aude-Laurence Biver, Mika Boucher-Virette, Rosalie Maes et Matila Malliarakis. C’est dans une Angleterre rurale dystopique, que le public suit l’histoire de William Bloor, un jeune homme chargé par l’Etat d’enquêter sur la ferme de Samuel et Judith Covey, soupçonnés d’être infestée par des renards. Dans ce monde oppressant, ces animaux sont considérés comme des ennemis dangereux, capables de ruiner les récoltes, de menacer l’ordre social. Ils doivent être éradiqué à tout prix. Le dramaturge britannique Dawn Kay est acclamé pour sa capacité à créer des mondes intrigants et à aborder des sujets sociaux contemporains avec une profondeur psychologique remarquable. Avec cette pièce, elle explore les thèmes de la manipulation, du contrôle gouvernemental et de la fragilité de la réalité perçue, tout en laissant les spectateurs réfléchir sur la nature humaine et la puissance destructrice de la peur collective.
Les 27, 28 et 29 mars à 20 heures, le 30 mars à 17 heures, les 2, 3, 4, 9, 10 et 11 avril à 20 heures.
«Vidéo Club», de Sébastien Thiéry, dans une mise en scène de Pauline Collet, avec Olivier Foubert, Colette Kieffer et Justin Pleurin. Mariés depuis 25 ans, Justine et Jean-Marc voient leur routine bouleversée, le jour où ils reçoivent un e-mail anonyme contenant une vidéo et où ils découvrent, avec stupeur, qu’une mystérieuse webcam les filme dans leur quotidien. Qui a installé cette caméra et dans quel but ? Depuis quand sont-ils filmés à leur insu ? A mesure que ces vidéos révèlent leurs mesquineries et leurs mensonges, le couple est secoué par l’effet dévastateur de cette surveillance intrusive. Mari et femme vont rivaliser tour à tour de mauvaise foi pour justifier des vérités qui dérangent et qui finalement n’auraient jamais dû surgir. Un couple peut-il résister à la transparence totale ? Sébastien Thiery est un dramaturge français reconnu pour son humour noir et son exploration des thèmes existentiels dans ses œuvres.
Les 22, 23, 24, 27 mai et les 4, 5, 6, 11,12 et 13 juin à 20 heures.
«Le Mise en Thrope», d’après Molière, mise en scène par Isabelle Bonillo. A ce jour les acteurs et actrices n’ont pas encore été choisis. Spécialiste du théâtre itinérant et interactif et du rapport direct avec le spectateur, Isabelle Bonillo et sa compagnie propose, une fois encore, avec cette pièce, une œuvre à la fois nouvelle et originale qui montre que Molière est de toutes les époques, différent par le langage mais tellement moderne par ses thèmes.
Les 2, 3 et 4 juillet à 20 heures.
Informations pratiques :
Il est vraiment facile de se rendre au TOL. Il vous suffit de descendre au dernier arrêt actuel du Tram, encore deux cents mètres à parcourir et vous arriverez au 143, route de Thionville 2611 Luxembourg-Bonnevoie. Tél. 49 31 66, www.tol.lu Le Kulturpass est également accepté au TOL.
Le Théâtre du Centaure
Depuis plus de 50 ans, le Théâtre du Centaure a le plaisir de créer pour son public qui ne cesse de grandir, des spectacles innovants et de qualité. Fondé en 1973 par Philippe Noesen, Myriam Muller en est aujourd’hui la directrice artistique. L’âme de ce petit théâtre, ce sont des individus passionnés, motivés et créatifs.
«Vandalium», de Tullio Forgiarini, mise en scène Daliah Kentges, avec Anne Brionne et Sullivan Da Silva. En 2022, Tullio Forgiarini a remporté le Prix Edmond Dune pour cette pièce. Vandalium est l’histoire hilarante et glaçante d’un briseur de système qui, dès sa plus tendre enfance, cherche à fuir son environnement traumatisant. En fin de compte, il n’aspire qu’à être un vrai garçon, mais même la fée bleue ne pourra l’empêcher de sombrer dans l’ultra violence. Forgiarini tente de donner parole à un groupe vivant en marge de la société luxembourgeoise, de son confort matériel et des certitudes émotionnelles. Pour se faire il puise dans son expérience d’enseignant en contact direct avec de sujet de son propos.
Les 13, 16 février à 18 heures 30, le 14 février à 20 heures, les 6 et 9 mars à 18 heures 30, les 4, 5, 7, 25 et 26 mars à 20 heures.
A l’issue de la représentation du 6 mars, une table ronde thématique sera animée par Josée Zeimes. Le 28 mars, 20 heures, cette pièce sera jouée au Kulturhaus Niederanven, les 14 et 15 mai au Mierscher Kulturhaus.
«Prima Facie», de Suzie Miller, mise en scène de Marja-Leena Junker, avec Céline Camara. Jeune avocate, Tessa Ensler travaille dans un cabinet prestigieux. Surmontant les désavantages de son origine humble, elle fait son chemin dans un système qu’elle maîtrise avec brio et se trouve à l’orée d’une très brillante carrière. Mais une nuit de fête, un événement imprévu survient avec violence et humiliation. Elle va se trouver alors tout d’un coup du mauvais côté de la barre, forcée de voir son travail et ses valeurs d’une toute autre perspective. Elle sera également forcée de partager le sort de tant de femmes. Aujourd’hui enfin, la littérature et la dramaturgie s’attaquent largement aux questions liées à la violence faite aux femmes. Cette pièce est un cri contre un système judiciaire qui n’est pas juste et dont la pratique continue insidieusement à perpétuer une profonde injustice.
Les 24 et 27 avril à 18 heures 30, le 26 avril à 20 heures, les 8 et 18 mai à 18 heures 30, les 6, 7, 13, 16 et 17 mai à 20 heures.
Informations pratiques :
Théâtre du Centaure Am Dierfchen 4, Grand-Rue Luxembourg (www.theatrecentaure.lu).
Des escaliers en colimaçons vous conduisent vers une petite salle tout en pittoresque. Les spectacles commencent les jeudis et les dimanches à 18 heures 30, les autres jours à 20 heures. Le Kulturpass est accepté au Théâtre du Centaure.
Le Kulturpass est également accepté au TOL.
Le Kasemattentheater
Depuis sa création, par Tun Deutsch, en 1964, le théâtre des Kasemattes est devenu un lieu, une plate-forme de discussions, d’échanges.
La programmation de ce théâtre offre un large spectre d’idées. Nous connaissons les idéaux sociaux de Lex Weyer et de Marc Limpach, leur travail est conséquent ! Depuis le début de cette saison, Eugénie Ancelin est la nouvelle directrice de ce théâtre.
«Les exclus du Festin», une pièce sur la pauvreté dans un pays riche, adaptée d’un texte de Claude Frisoni, dans une mise en scène de Leonie Rebentich, avec Céline Camara, Clara Hertz et Raoul Schlechter. Cette pièce égratigne et pas qu’un peu la société luxembourgeoise trop bien-pensante, cette franche de la société qui est responsable ou plutôt coupable si de plus en plus d’hommes, de femmes et d’enfants sont exclus du festin.
Les 6, 8, 11, 12, 13 et 14 février.
«E kuerze Monolog iwwer eng laang Zäit», de Guy Helminger, mise en scène Liss Scholtes, avec Jil Devresse, Brigitte Urhausen et Philippe Thelen.
Les 27 et 29 mars à 20 heures, les 1, 2, 4 et 5 avril à 20 heures.
«Abri’Lux», projet musico-politique, avec Luisa Vieira, chant et flûte traversière, Paulo Simoes, guitare, Marc Demuth, contrebasse et Jeff Herr, batterie. Nombre de chansons des portugais José Alonso, Sergio Godinho et José Mario Branco ont donné vie à l’esprit de la révolution d’avril. Elles ont exprimé un désir de liberté. L’hymne de la Révolution des Œillets, Grandola Vila Morena, de José Alonso figure évidemment au programme.
Le 26 avril à 20 heures.
«Blablablastik», de Samuel Hamen, mise en scène d’Anne Simon, avec Catherine Janke et Konstantin Rommelfangen. La musique a été composée par Michel Meis. En prenant comme point de départ l’histoire personnelle d’une femme dont les pensées sont dominées par l’obsession du plastique, la pièce propose une rencontre avec notre consommation individuelle.
Les 21, 22 et 23 mai à 20 heures.
«Die Herzog Methode», pièce de Karl Friedrich Maximilian Götte et de Nicolas Lech, jouée par les deux auteurs.
Les 2 et 3 juin à 20 heures.
«Dammriss», d’Eugénie Anselin, mise en scène Antoine De St Phalle, avec Eugénie Anselin et Jonas Götzinger. Elle et lui s’aiment. Il rédige sa thèse de doctorat sur le thème de l’identité de genre et elle vient de décrocher le poste de ses rêves en tant qu’auditrice. Elle attend un enfant. Plein d’enthousiasme ils anticipent sur leur future vie de famille. Mais au plus tard avec la naissance et la réattribution des rôles qui s’ensuit (qui va s’occuper de quoi et qui va faire quoi ?) leur relation commence à se fissurer. Avec cette pièce, Eugénie Anselin aborde avec honnêteté, tendresse et ironie les questions du devenir, puis être parent.
Les 25, 26, 28 et 29 juin, ainsi que les 1 et 2 juillet à 20 heures.
Informations pratiques :
Kasemattentheater 14, rue du Puits L- 2355 Luxembourg info@kasemattentheater.lu tickets : ticket@kasemattentheater.lu, www.kasemattentheater.lu