Signalisation routière
Stop aux « STOP »
Le signal « STOP » (B, 2a) indique aux conducteurs de véhicules qu’ils doivent s’arrêter avant de s’engager sur la chaussée dont ils s’approchent, et céder le passage aux conducteurs circulant dans les deux sens sur ladite chaussée. Quant aux conducteurs de motocycles, de cyclomoteurs et de cycles, ils doivent s’arrêter et mettre un pied à terre.
Cependant, il ressort d’un article de la revue de l’Automobile Club, « Autotouring » qu’il y aurait un tel foisonnement de signaux de ce type au Luxembourg, que l’on obtient l’effet contraire à celui recherché, et que les conducteurs en seraient tellement saturés qu’ils n’y prêteraient presque plus attention, avec les risques que cela comporte.
Suite à ce constat, le député Roger Negri se demande s’il n’y aurait pas lieu de maintenir ce signal uniquement dans les endroits qui, au niveau du trafic, présentent des problèmes ou un manque de visibilité. Il propose d’en remplacer un certain nombre par des triangles « céder le passage » (B1) (signal blanc bordé de rouge renversé) ou encore d’en enlever sans les remplacer, afin de faire jouer la règle de la priorité de droite.
Il a demandé au ministre du Développement durable et des Infrastructures, Claude Wiseler, quel est son avis à ce sujet, et souhaite également savoir, à titre indicatif, combien d’avertissements taxés ont été enregistrés l’année dernière pour non respect de ce signal ?
Le ministre commence par rappeler qu’à la différence du signal « arrêt » plus connu comme « STOP », le signal « céder le passage » n’impose pas l’arrêt du véhicule lorsque la voie est libre. S’il estime, comme le député, que le signal « arrêt » s’impose aux endroits où la visibilité est réduite, il reconnaît néanmoins qu’à certains endroits ces signaux ne sont vraiment pas nécessaires. C’est pourquoi il fait savoir qu’il va demander à la Commission de circulation de l’Etat d’établir une liste de critères où l’utilisation ce signal s’impose. Il indique que les autorités communales en seront informées en temps utile par voie de circulaire rédigée par le groupe de travail, ce qui leur permettra de reconsidérer l’opportunité de l’emplacement de chacun de ces signaux sur leur territoire.
Enfin, il fait savoir que durant l’année 2010, pas moins de 1.025 avertissements taxés ont été dressés pour non respect de ce signal.
On ne peut qu’espérer que le signal « céder le passage » qui sera utilisé, à certains croisements, en lieu et place de celui d’« arrêt », sera plus respecté que ses semblables situés à la fin des bretelles d’accès aux autoroutes. Il est en effet toujours plus courant de voir des automobilistes, utiliser ces bretelles comme rampes de lancement, afin d’obliger les véhicules circulant sur l’autoroute à leur céder le passage, comme s’ils avaient la priorité. Les rôles s’en trouvent donc inversés. Une autre attitude faisant tendance, mais cette fois aux sorties d’autoroutes, consiste à rouler à toute allure sur la bande de gauche jusqu’à hauteur de la sortie d’autoroute, avant de se rabattre brusquement pour l’emprunter, créant ainsi une situation de danger non seulement pour les conducteurs qui circulent sur la bande de droite, mais aussi pour ceux qui suivent le véhicule en question sur la bande de gauche, au moment où celui-ci freine brusquement pour ne pas rater la sortie.
Il faudrait arriver à faire comprendre aux (ir)responsables de tels comportements, qu’il ne faut pas être un génie, ni un as du volant pour savoir appuyer sur une pédale d’accélérateur, un singe arrive également à le faire après quelques séances d’apprentissage seulement. En fait, ce qu’il faudrait à ces inconscients c’est, un peu moins de chevaux, et un peu plus de cerveau !
I.P.I