Luxemburg

Réduction du nombre d’agences de l’OTAN

La NAMSA pourrait-elle disparaître ?

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Lors du 22ème sommet de l’OTAN, qui s’est déroulé les 19 et 20 novembre derniers à Lisbonne, et qui réunissait les chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres, il a été décidé de regrouper et de rationaliser les fonctions et les programmes des quatorze agences de l’OTAN en trois agences. C’est le Conseil de l’Atlantique Nord qui a reçu pour mission de préparer cette réforme visant, d’une part, à améliorer la gouvernance et, d’autre part, à en accroître sensiblement l’efficacité, l’efficience et... l’économie. Il est aussi prévu que les effectifs soient réduits de 13.800 à 8.500 unités.

La réduction du nombre d’agences préoccupe les responsables politiques qui craignent de voir disparaître la(es) base(s) implantée(s) dans leur pays. C’est, semble-t-il, aussi le cas de la députée Nancy Kemp-Arendt, qui a demandé au ministre de la Défense, Jean-Marie Halsdorf, si l’agence d’entretien et d’approvisionnement OTAN (NAMSA) de Capellen était concernée, si elle pouvait voir son personnel réduit, ou si elle pouvait quitter le pays ?

Dans sa réponse, le ministre explique qu’il s’agit d’arriver à n’avoir plus que trois grands pôles en lieu et place des 14 agences actuelles : un pôle « acquisition », un pôle « soutien » et un pôle « information et communication ». Il souligne qu’à l’heure actuelle il ne dispose d’aucune information relative à la nature, ni à la portée des regroupements. La seule chose que l’on sait, c’est qu’il est prévu de regrouper des processus décisionnels et certains services administratifs des différentes agences. Il fait cependant remarquer qu’un éventuel transfert géographique des activités spécifiques des agences pourrait se heurter, non seulement, à des complications juridiques, mais également, à des coûts de transfert, ce qui irait à l’encontre des objectifs d’économie et de plus grande efficacité visés par cette réforme. Selon le ministre, la NAMSA, qui est la plus grande des agences de l’OTAN, serait certainement concernée par cette dernière considération.

C’est en mars prochain que les ministres de la Défense devraient se prononcer sur le plan de réforme élaboré par le Conseil de l’Atlantique.

Le ministre termine en assurant que le gouvernement fera des efforts afin que la NAMSA devienne le futur pôle d’entretien de l’OTAN, et pour que l’emploi sur le site de Capellen soit maintenu à son niveau actuel.

Il y a peu, Ben Cramer, un analyste des questions nucléaires et de désarmement, également chargé de recherche au Centre interdisciplinaire de recherches sur la paix et d’études stratégiques (Cirpes), a fait savoir, que l’OTAN, qui est presque en faillite, aura cette année un déficit record de 1,7 milliard de dollars. Selon lui, les dépenses annuelles s’élèvent à plus de 700 milliards de dollars, dont 280 milliards à charge des européens. Il signale que les Occidentaux sont aussi en tête du classement mondial des dépenses militaires par habitant, et que sur les 5 plus grands exportateurs d’armement, 4 sont membres de l’OTAN, et 3 sont Européens...

Il est vraiment écœurant de voir que, pendant que de telles sommes sont consacrées à financer la soif de domination des Occidentaux, dans les pays membres de l’OTAN la crise bat son plein, les droits sociaux fondent comme neige au soleil, la pauvreté progresse, et les responsables politiques qui financent l’OTAN, demandent en plus à leurs citoyens de faire des sacrifices et de se serrer d’avantage la ceinture et, dans le Tiers Monde, un enfant meurt de fin toutes les 5 secondes !

Et dire que certains « responsables » politiques osent encore, de nos jours, faire référence aux « valeurs de l’Occident »...

I.P.I