Kultur

Du 1er au 13 mars 2010

Semaines du Congo au Grand Théâtre de Luxembourg

1er mars 2010 à 20h »Ech war am Congo« (Ma vie au Congo)

Documentaire-long métrage de Paul Kieffer (2001). Production Centre national de l’audiovisuel. Avec les témoignages de : Dr. Camille Beckius, Soeur Anne Kerchenmeier, Fonny Michels, Henri Schaafs, Milla Schwachtgen, Père Jacques Steffen, Arthur Unger, Emile Weber. Durée : une heure.

Entre 1880 et 1960, des centaines de Luxembourgeois sont allés s’installer au Congo belge, les uns pour quelque temps, les autres pour toujours. Le film évoque brièvement les grands repères chronologiques dans l’histoire du Congo belge mais l’essentiel du commentaire est fourni par huit de ces anciens coloniaux qui évoquent les souvenirs de leur séjour en Afrique, notamment dans les années 50. Ils racontent pourquoi ils sont partis, le voyage et le premier contact avec le Congo, leur travail dans la colonie, la vie de famille, les relations avec les Africains et finalement les révoltes et, pour la plupart d’entre eux, le départ précipité au moment de l’Indépendance.

Les témoignages de ces huit personnes sont illustrés exclusivement par des images qu’eux-mêmes ou d’autres Luxembourgeois ont tournées au Congo dans les années 50.

« On est frappé par la richesse, l’intensité des ces 60 minutes qui mêlent avec maestria émotion distanciée et rigueur exemplaire, images d’une nature luxuriante, loin de tout exotisme ou folklore de pacotille.

Au Studio, suivie d’une conférence :

La colonie inavouée du Luxembourg

avec Romain Hilgert, gérant de l’hebdomadaire d’Lëtzebuerger Land et auteur de publications sur la politique coloniale luxembourgeoise L’histoire de la politique coloniale luxembourgeoise reste largement méconnue jusqu’à nos jours. Mais le gigantesque Congo belge était prédestiné à devenir le plus gros butin du minuscule grand-duché : L’Union économique belgo-luxembourgeoise établit des relations economiques entre le Congo et le Luxembourg comparables à ceux entre une colonie et un pays colonisateur. Pendant la deuxième guerre mondiale, les ministres en exil vivaient d’« avances » tirées du Congo. Au lendemain de la libération, le gouvernement chercha à développer une politique coloniale, dont les nombreux compatriotes missionnaires fournissaient depuis longtemps la légitimation idéologique. Il décida l’ouverture d’un bureau de vente à Léopoldville (Kinshasa) et accorda des subsides à la vente en consignation au Congo. Le Cercle colonial luxembourgeois qui organisait des cours de formation et des expositions coloniales, réussit même à devenir membre de la Fédération internationale des coloniaux et anciens coloniaux, dont les statuts réservaient l’affiliation explicitement aux pays propriétaires de colonies.

En luxembourgeois.

Entrée libre.

2. März 2010 um 20 Uhr : »Herz der Finsternis« 

Nach Joseph Conrad. In einer Übersetzung und Bearbeitung von John von Düffel.

Seit der Spielzeit 2004-2005 ist das Thalia Theater Hamburg jedes Jahr ein gern gesehener Gast in Luxemburg gewesen. 2009 verlässt nun Intendant Ulrich Khuon, samt einiger der Regisseure und Schauspieler, die Hansestadt gen Berlin, um am Deutschen Theater für Furore zu sorgen. Wir begleiten ihn auf diesem Weg und freuen uns, weiterhin das Ensemble bei uns begrüßen zu dürfen. Nach Unschuld im Jahre 2005 und Sauerstoff im Jahre 2007 ist es nun an der Zeit eine dritte Inszenierung von Andreas Kriegenburg zu entdecken.

 »Und ich entschied mich für den Alptraum meiner Wahl.« Es beginnt mit einem Traum, einem Kindertraum.

Charles Marlow war schon immer fasziniert von Landkarten, fremden, unbekannten Kontinenten und insbesondere von dem einen großen, schwarzen Fluss, der sich ins Herz von Afrika hineinschlängelt. Marlows Traum scheint Wirklichkeit zu werden, als er für eine belgische Handelsgesellschaft als Kapitän eines Dampfschiffs anheuert, das den Kongo hinauffahren soll, um einen Agenten namens Kurtz zurück nach Europa und zur Vernunft zu bringen. Denn Mr. Kurtz hat sich von der Firma losgesagt und aus der innersten Handelsstation sein eigenes bizarres Reich gemacht, in dem er von den Eingeborenen wie ein Gott verehrt wird. Und so wird Marlows Kongo-Fahrt zu einer Reise ins Herz der Finsternis, bei der die Grenzen zwischen Zivilisation und Barbarei, Gut und Böse, Leben und Tod verschwimmen und verschwinden.

Joseph Conrads berühmteste Erzählung ist wie kaum ein zweites literarisches Werk eine Studie des Fremden um und in uns, die Geschichte einer Verwandlung aller Dinge in sich selbst.

2008 erhielt Andreas Kriegenburg den Deutschen Theaterpreis Der Faust in der Kategorie »Beste Regie Schauspiel« für »Das letzte Feuer« .

Produktion : Deutsches Theater Berlin. Regie : Andreas Kriegenburg. Bühne : Johanna Pfau. Dramaturgie : John von Düffel. Mit Elias Arens, Harald Baumgartner, Olivia Gräser, Daniel Hoevels, Peter Moltzen, Markwart Müller-Elmau, Natali Seelig.

Erwachsene 20 €, Studenten 8 €.

Le 9 mars 2010 à 20 heures : La vie et les œuvres de Léopold II

Lorsqu’en 1960 le Congo belge obtient son indépendance, un voile tombe sur un pan de l’histoire de la Belgique. Mais, plus de quarante ans plus tard, bon nombre d’intérêts économiques relient toujours les régions d’Afrique centrale au vieux continent et font en sorte que le souvenir d’un passé colonial que l’on tend à oublier y demeure toujours présent.

En 1970, Hugo Claus écrit »Het leven en de werken van Leopold II« , une critique virulente du colonialisme paternaliste appliqué par la Belgique au Congo où il dépeint une galerie de personnages carnavalesques.

En 2002, Raven Rüell s’empare de ce pamphlet et le met en scène au KVS à Bruxelles avec une grille de lecture et une optique de mise en scène radicalement différentes et davantage nuancées. En se débarrassant du joug historique, Raven Rüell est parti en quête de »l’homme« Léopold II, tyrannique et avide de pouvoir certes, mais avant tout enfantin et ambitieux, en décalage avec son époque. À travers cette synthèse entre le personnel et le politique, le metteur en scène nous livre une analyse du pouvoir tout en pastiches et fausses barbes, une représentation qui, des années après sa création, est toujours d’actualité et un véritable spectacle.

Durée environ 1h30 (pas d’entracte). Adultes 20 € / Jeunes 8 €.
Mise en scène : Raven Ruëll. Décor : Michiel Van Cauwelaert. Costumes : Sara Dykmans. Dramaturgie : Hildegard De Vuyst. Lumières Marc De Boelpaep. Avec François Beukelaers, Koen De Graeve, Mieke Verdin, Steve Geerts, Simone Milsdochter, Gustavo Miranda, Chris Thys, Bruno Vanden Broecke, Sarah Van Geel, Geert Van Rampelberg.

Le 11 mars 2010 à 20 heures : »Mission« 

Le Congo, c’est la grande variété des paysages naturels, des savanes de la plaine du Niari aux forêts inondées du Nord, de l’immense fleuve Congo aux montagnes escarpées et forestières du Mayombe, l’immense diversité de cultures et d’expressions artistiques... mais, c’est aussi des siècles de colonisation, les enfants soldats, les femmes abusées, les réfugiés massacrés dans les forêts du Kivu... et, au milieu de ce pays en construction et en convulsion, les missionnaires « avec leur conviction tranquille et parfois bornée, et leur immense disponibilité ».

David Van Reybrouck, romancier, historien et chroniqueur au Morgen, a contracté voici quelques années le virus de l’Afrique. Ensemble avec Jan Goossens, directeur du KVS, il a rédigé un recueil d’essais sur l’avenir de la Belgique et les replis trop frileux de la Flandre.

Pour Mission, il a rencontré au Congo quinze missionnaires belges parmi les 500 à 1.000 encore sur place et les a longuement interrogés. S’inspirant de ces récits, il a imaginé l’histoire d’un missionnaire dans l’est du Congo, à Goma, ayant assisté à tous les massacres des guerres récentes et qui, un soir, fait le point sur sa vie, son engagement, ses aventures, ses découragements et ses crises.

Mise en scène : Raven Ruëll. Jeu : Bruno Vanden Broecke. Dramaturgie : Ivo Kuyl. Scénographie : Leo de Nys. Création éclairage : Johan Vonk. Montage vidéo et photo : Bart Visser. Son : Donald Berlanger. Swahili, conseiller linguistique : Paul Kerstens.

Durée 1h45 (pas d’entracte). Adultes 20 € / Jeunes 8 €.

Le 13 mars 2010 à 20 heures : Faustin Linyekula

Studios Kabako / Kinshasa. 3 danseurs et 5 musiciens.

Aucun autre pays d’Afrique n’a autant peuplé l’imaginaire des européens que le Congo. Souvenirs de jours heureux ou amertume, oubli ou repli, faste ou privation. Dans ses créations, le jeune chorégraphe et danseur congolais Faustin Linyekula thématise ce qui, après des années de guerres, de conflits, de peur, de terreur et de crise économique, leur est resté, à lui, à sa famille et à ses amis. Ses chorégraphies sont incroyablement courageuses et son travail regorge d’intensité et d’engagement.

Avec une génération de jeunes musiciens, sous la direction de Flamme Kapaya, guitariste vedette de Werrason, Faustin Linyekula infuse le ndombolo de l’esprit punk dans une mise en scène de concert pour construire un peu plus de futur sur les ruines de son pays. De minuit au petit matin, les concerts ndombolo, la pop congolaise, diffusent du gros son bien saturé. On boit, on drague, on danse. Les musiciens chantent leur propre gloire, le pouvoir, les belles femmes et les jolies choses... Comme si tout coulait de source dans un pays où tout est pourtant à reconstruire chaque matin... Alors pourquoi ne pas utiliser l’énergie extraordinaire des guitares et des voix pour dire les impasses, les erreurs, le pauvre legs des pères ?

Direction artistique : Faustin Linyekula. Direction musicale : Flamme Kapaya. Musiciens : Flamme Kapaya, Patou « Tempête » Kayembe, Le Coq, Cédric « Béton » Lokamba, Patient Mafutala Useni. Danseurs : Dinozord, Papy Ebotani, Faustin Linyekula. Régisseur : Antoine Tokanwa. Costumes : Xuly Bët, Paris.

Production Studios Kabako - Coproduction KVS Theater (Bruxelles), Kunsten Festivaldesarts (Bruxelles), Festival d’Automne à Paris, Maison des Arts de Créteil - Avec le soutien de Theaterformen (Hanovre) et Tanz im August / Internationales Tanzfest Berlin.

Adultes 20 €, jeunes 8 €.

Durée 75 minutes.

Réservations sous Luxembourg Ticket.lu, c/o Grand Théâtre de Luxembourg, 1, Rond-point Schuman, L-2525 Luxembourg, tél. 470895-1 (6 lignes), fax : 47089595 du lundi au vendredi de 10h00 à 18h30 ou via Internet www.luxembourgticket.lu.