Le Lux African Festival : un brassage culturel et humain coloré
Deux journées ont été consacrées aux cultures afro-caribéennes à Luxembourg. Elles se sont déroulées au Centre Culturel Tramsschap. Cette 6ème édition a donné à découvrir de nouveaux créateurs, dévoilant de nombreux aspects de créativité des pays présents.
Avant d’arpenter avec curiosité les couloirs aménagés au Tramsschap, étant donné que nous sommes arrivés sur le coup de midi, nous avons dégusté quelques spécialités culinaires africaines, savoureuses et goûteuses.
Après ces découvertes culinaires, Véronique Mabe, lorsqu’elle a appris que nous étions sur place afin de réaliser un reportage, nous a montré et expliqué les spécialités camerounaises, préparées par elle-même et sa petite équipe. Le Ndolé est un plat traditionnel, associé aux ethnies du littoral. Il s’agit de feuilles de ndolé bouillies à plusieurs reprises, puis émincées. De la viande y est ajoutée. Le plat est garni de crevettes.
Mme Mabe nous a également expliqué comment est préparé l’un des desserts les plus appréciés au Cameroun. Des pistaches sont moulues, puis cuites, avant de mélanger de la viande à cette pâte obtenue. Ce dessert est présenté dans des feuilles de rivière.
Chez Eekeya créations étaient exposés divers objets et cuir, en bois et en tissus réalisés au Ghana et au Sénégal.
Chez Terroirs d’Afrique, il était possible d’acquérir des vêtements, des plats, assiettes et autres ustensiles de cuisine réalisés par de petits artisans du Burkina Faso.
Tanguy Semevo, créateur de la Maison d’Alla, installé à Metz, proposait des vins réalisés avec de l’ananas, du pain de sucre. Il a réussi à créer une alliance entre l’authenticité du territoire d’Allada au Bénin et le savoir-faire vinicole français. Si ses cuvées sont audacieuses, les saveurs qu’il obtient sont un pur régal. Ananas et pains de sucre proviennent de petits producteurs du Bénin.
Illustratrice, Dielle Ndiaye réalise également des bijoux artisanaux, ainsi que toutes sortes d’accessoires faits main.
Djilène artisanat nous a expliqué que les meubles qu’il expose sont entièrement fabriqués au Sénégal, par des personnes en difficultés, à l’aide de nylon de filets de pêche. Avec ce matériau, les ouvriers de cet atelier réalisent également des éventails, ainsi que des paniers. L’idée de base de Michel-Henri, fondateur de Djilène (visitable à Mondelange) était de permettre à des jeunes qui ont quitté l’école sans qualification d’apprendre un métier et d’avoir un avenir au Sénégal, sans devoir prendre le risque de quitter leur pays pour venir en Europe, à l’aide d’embarcations sordides.
Likaba, l’association qui a organisé ce Festival , a vu le jour en 2013, grâce à l’enthousiasme et à la créativité de sa présidente Lynsay Mabe. Likaba signifie « le partage » en langue Bassa, une langue originaire du Cameroun.
Plusieurs exposants nous ont fait part de leur double culture. Certaines et certains sont nés en Afrique, d’autres en Europe. Ils ont créé des ponts culturels entre les deux continents. Ils exportent et lors du Lux African Festival, ils nous ont montré leur savoir-faire, un savoir-faire souvent passionnant.