Luxemburg

Laboratoire de recherche sur le SIDA

Un budget de 550.000 €

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Dans le budget du ministère de la Santé un crédit de 550.000 € a été affecté aux »frais de fonctionnement et de prise en charge effectués par le laboratoire de recherche sur le SIDA« .

Le député Jean Colombera souhaitant savoir ce qui se fait dans ce domaine, a demandé à Mars Di Bartolomeo, ministre de la Santé, quelles sont les recherches effectuées en ce moment par le laboratoire et, si celles-ci ont fait l’objet d’articles dans des revues scientifiques internationales et permis le dépôt de brevets ?

D’autre part, il veut savoir qui est responsable de ces projets et comment sont ventilés ces 550.000 € ?

Avant de répondre aux questions, le ministre rappelle que le laboratoire de recherche sur le SIDA, créé en 1992, s’appelle aujourd’hui laboratoire de rétrovirologie et fait partie du Centre de recherche public Santé (CRP Santé). Il précise que le financement du ministère de la Santé est en grande partie destiné à un groupe de patients atteints du HIV/SIDA et bénéficiant d’un suivi trimestriel.

Ce groupe a permis d’étudier des facteurs de progression de l’infection et contribue, à l’échelle européenne, à différents programmes de recherche, en particulièrement à l’EuroHIV (épidémiologie des nouveaux cas d’infection) du Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (Stockholm), l’EuroSIDA, le plus grand groupe HIV du monde, qui suit la progression de la maladie et l’influence du traitement, et l’Europe HIV Resistance, un programme d’étude de la transmission de résistance aux antiviraux, du 6ème programme cadre européen.

Le laboratoire de rétrovirologie qui est, depuis 1999, le laboratoire de référence du Luxembourg en matière de surveillance épidémiologique de l’infection HIV, transmet les données épidémiologiques à la direction de la Santé, au Centre européen de surveillance épidémiologique, intégré depuis trois ans au Centre européen de prévention et de contrôle des maladies de Stockholm, ainsi qu’à l’Organisation mondiale de la Santé (OMS).

Les échantillons et les informations relatifs au groupe HIV permettent une recherche laboratoire plus fondamentale sur l’infection HIV, une recherche prise en charge également par le budget de fonctionnement du CRP-Santé, d’un montant de plus de 1,6 millions d’euros, du ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Le laboratoire bénéficie aussi de financements compétitifs grâce au Fonds national de la Recherche et à des projets européens et internationaux. Enfin, le ministère de la Santé finance la recherche clinique, grâce à laquelle les patients peuvent, dans le cadre d’études cliniques multinationales, bénéficier de nouveaux médicaments.

Le ministre fait savoir que, depuis sa création, le laboratoire de rétrovirologie a réalisé plus de 60 publications dans des revues internationales, dont 11 uniquement dans le courant l’année dernière. A cela viennent s’ajouter 150 présentations dans le cadre de conférences scientifiques internationales, et il signale au passage qu’en matière de brevets, le dépôt du premier est en cours.

En ce qui concerne la direction des projets scientifiques, elle est assurée par les docteurs Jean-Claude Schmit et Carole Devaux du CRP Santé pour la partie laboratoire, et par les docteurs Vic Arendt, Thérèse Staub et Robert Hemmer du Service national des maladies infectieuses pour la partie clinique.

Enfin, pour les 550.000€ du budget de 2010, approximativement 70% seront consacrés aux frais de personnel et les autres 30% aux frais de fonctionnement, principalement aux consommables (équipements et fournitures) de laboratoire.

I.P.I