Kultur31. Dezember 2024

Jusqu’au 4 janvier à la Galerie Valerius

Jean-Marie et Geneviève Biwer, en un formidable élan commun pour l’art

de Michel Schroeder

L’exposition B & B (Jean-Marie Biwer et Geneviève Biwer) sera visible à la Galerie Valerius (1, Place du Théâtre à Luxembourg jusqu’au 4 janvier. Les heures d’ouverture de la Valerius Art Gallery sont de 10 à 18 heures.

Amour et passion pour l’art de Gérard Valerius, s’ils se conjuguent à l’infini, possèdent non pas une marque de fabrique, mais le clin d’œil d’un fin connaisseur, d’un galeriste qui vit à l’unisson avec sa passion.

L’exposition réunit le couple d’artistes Jean-Marie et Geneviève Biwer, autour du thème du voyage, exprimé à travers la peinture et la photographie. Depuis sa dernière exposition personnelle au MUDAM, en 2020, c’est la première fois que Jean-Marie dévoile ses nouveaux chefs d’œuvres au public.

Né en 1957, Jean-Marie Biwer a développé un corps distinctif d’œuvres figuratives qui reflètent une profonde sensibilité à la fois à son environnement immédiat, à la campagne ardennaise du nord du pays, ainsi qu’à des contextes sociétaux plus larges. Son œuvre aborde des thèmes établis de longue date dans la tradition de la peinture, notamment le paysage, l’humain ou encore la nature morte.

L’épouse de Jean-Marie, Geneviève, travaille exclusivement avec des techniques analogiques en noir en blanc, capte des représentations poétiques de paysages, de natures mortes et d’autres scènes vécues au cours de ses voyages. A travers son objectif, Geneviève évoque une vision contemplative du monde, imprégnant chaque image d’un sentiment d’appartenance, à la fois calme et profond.

Jean-Marie peint le monde et la nature

L’artiste, auquel j’avais consacré un premier article, il y a de cela bien longtemps, , a voyagé au travers l’Europe, dans les années 80. Pour payer son voyage, ainsi que le matériel dont il avait besoin pour peindre, il a travaillé dans des vignobles, dans des fermes, en qualité de cueilleur de pommes dans les Pyrénées. Il dessinait beaucoup sur les trottoirs.

On peut imaginer que les paysages parcourus et admirés par l’artiste, à cette époque, ont une très nette influence sur ses œuvres contemporaines.

Avec son épouse, Jean-Marie Biwer, a habité Amsterdam. Ils ont tous deux étaient toujours très actifs pour défendre les causes justes.

Il a toujours été particulièrement important pour lui de réaliser des œuvres qui touchent le public. Il est de l’avis que l’art est un métier à 50 % et le reste est constitué de réflexions, d’inspiration.

Si Jean-Marie Biwer a eu l’honneur d’exposer au MUDAM et que son exposition y a connu un immense succès, c’est que le public a reconnu en lui un artiste, un grand, un rare.

Son succès est le résultat d’un parcours de vie qui n’a pas toujours été facile.

Aujourd’hui il vit avec son épouse non loin de Troisvierges, à Basbellain, dans un pays où les arbres, ses arbres, nos arbres, sont omniprésents.

Jean-Marie peint le monde, si bien, si justement, si profondément que nous nous y reconnaissons tous et toutes. L’artiste ne se fatigue jamais d’observer la nature changeante sous la lumière, sous l’orage, sous la pluie, sous la neige.

En osmose avec la nature

Il plonge au fin fond de la nature, s’y métamorphose, devient poète dans tous les sens du terme. Il laisse la nature le pénétrer, le posséder. Une osmose particulièrement bénéfique à l’inspiration et à la création survient alors.

Le matin il travaille dans son atelier, installé dans sa maison dans l’Oesling. Puis, il part effectuer de la marche, pour rester en santé. Jean-Marie Biwer aime beaucoup peindre les arbres, surtout les bouleaux devant sa maison. Il les a plantés à l’occasion de la naissance de ses enfants. Il est fasciné par l’écorce blanche des bouleaux, parsemée de taches blanches. Le jeu de la lumière et du bleu du ciel, provoque d’éblouissantes palettes sur l’écorce de ces arbres.

Un dernier conseil

La Place du Théâtre, dans la Ville Haute, là où Gérard Valérius montre les travaux de ses amis les artistes, à deux pas du Théâtre des Capucins, de la Cinémathèque, laissez-vous tenter et suivez notre conseil : poussez la porte de la Galerie Valerius.