À la Galerie Schortgen jusqu’au 20 juillet
Interaction humaine avec Wolfgang Blanke
S’il est une citation de Wolfgang Blanke qu’il faut connaître afin d’appréhender ses réalisations artistiques, c’est celle-ci : « En tout cas, j’ai pris la résolution de ne peindre que des toiles qui sont en perpétuelle mouvance et qui permettent de faire, à chaque fois, de nouvelles découvertes. » En regardant une peinture de l’artiste, vous constaterez immédiatement qu’elle propose foule de sujets, de personnages.
Maurice Schortgen et son équipe accueillent la nouvelle exposition de Wolfgang Blanke dans leur espace d’exposition Galerie Schortgen au 24, rue Beaumont à Luxembourg. La Galerie est ouverte du mardi au dimanche de 10h30 à 18 heures.
Des œuvres à la fois légères et fluides
Wolfgang Blanke est né en 1948 à Wiesbaden, Allemagne. Wolfgang Blanke a étudié à l’Akademie der Bildenden Künste sous la tutelle de Peter Burger entre 1971 et 1972. De 1972 à 1975, il a travaillé au Fachbereich für Kunst und Werkerziehung, Kunstgeschichte und Archäologie à l’Université de Mayence (Mainz).
Il utilise pour la réalisation de ses œuvres des matériaux naturels. Il s’agit là de sa touche personnelle. Il est intéressant de savoir que l’artiste utilise des résines naturelles, des huiles, ainsi que des cires. C’est ainsi qu’il parvient à réalises des œuvres qui semblent légères, avoir la capacité de voler dans les airs. C’est léger et fluide à la fois. Dans chacune de ses peintures il ajoute des traits de sa personnalité, ainsi que de son humeur du moment.
Une mise en scène légère et joyeuse
Le thème artistique principal de Wolfgang Blanke est l’interaction humaine. Dans ses peintures, il met en scène des individus dans la nature, sur des plages, ainsi que des personnes réunies dans des lieux où la convivialité est de mise, tels des cafés et des bars.
Ses œuvres se caractérisent par une qualité impressionniste, ainsi que par une atmosphère légère et joyeuse qui invite le spectateur à s’immerger dans ces moments paisibles que l’artiste capture sur la toile.
Des peintures qui donnaient l’impression d’être des photographies
Dans sa jeunesse, Wolfgang Blanke se sentait en étroite communion avec les artistes qui réalisent des peintures quasiment aussi exactes que des photographies, des artistes naturalistes. Il appréciait plus particulièrement lorsque ces derniers créaient des univers de rêves.
Ces peintures donnaient vraiment l’impression d’être des photographies, précise l’artiste. Cela avait l’air d’être si réel, si réaliste et, pourtant, finalement il ne s’agissait que de peinture.
Blanke a constaté qu’au fil des années, l’être humain change, se modifie, son aspect physique, d’année en année, est un peu plus différent. Mais toutes ces peintures qu’il avait tant aimées dans sa jeunesse, elle, étaient restées exactement les mêmes. À force, ces peintures étaient devenues ennuyeuses.
Voir des œuvres sous différentes facettes
Wolfgang Blanke nous a expliqué qu’il avait appris à connaître Michel-Ange et qu’il avait essayé de savoir, au travers les énigmes de l’histoire de l’art, si ses dessins et sculptures inachevés étaient vraiment inachevés.
Michel-Ange exploitait-il sciemment l’attrait du spectateur pour Michel-Ange connaissait-il déjà l’attrait de l’activité supplémentaire du spectateur et l’exploitait-il consciemment ? Par activité supplémentaire, il faut comprendre des œuvres qui permettent de les voir régulièrement sous une autre facette.
Que nous a dit l’artiste ?
Je propose de revenir au début de mon article et à la célèbre citation de Wolfgang Blanke : « En tout cas, j’ai pris la résolution de ne peindre que des toiles qui sont en perpétuelle mouvance et qui permettent de faire, à chaque fois, de nouvelles découvertes. »
Nous lui avons posé la question, à savoir comment il y est parvenu : « Une imagine rigide n’est pas un film, je dois donc travailler avec la perception du spectateur, aborder le plus large éventail possible d’associations de motifs, jouer avec le fond, un fond qui change, oscille quasiment. Mon processus n’est ni simple, ni évident, mais je pense bien être parvenu à mon souhait initial. Il résulte de mes recherches une correspondance sensible et le matériau, l’outil et le procédé. Il arrive très régulièrement que ces matériaux que j’utilise, que je mets en place, me conduisent dans un monde pictural inédit. »