A Esch-sur-Alzette et Ettelbruck
Nouvelles structures d’accueil pour toxicomanes
L’installation d’une structure d’accueil définitive pour les toxicomanes à Luxembourg-ville a déjà fait couler beaucoup d’encre... et en fera couler certainement encore. Car, en effet, après la grogne des habitants du quartier du Dernier Sol de Bonnevoie, qui a entraîné le changement de site, le dernier choix des autorités communales de la Ville de Luxembourg d’installer le »Fixerstuff« à la rue d’Alsace, à proximité de la société Paul Wurth, a entraîné une vie réaction de la part de cette dernière, qui a promis de tout faire pour que ce centre d’accueil n’y soit pas installé.
Ce qui est clair c’est qu’une solution doit être trouvée au plus tôt car, en ce moment, les sans-abri sont logés dans des conditions vraiment précaires. Comme le souligne justement l’échevin François Bausch, ce problème n’est pas communal, mais bien national, et de ce fait, une décentralisation de l’encadrement des toxicomanes s’impose. Le bourgmestre de Luxembourg, Paul Helminger, a été jusqu’à conditionner la création d’un Tox-In (Fixer-stuff) définitif à Luxembourg-Ville à la création d’un centre semblable à Esch-sur-Alzette.
Il semble bien que sa voix ait été entendue, et que l’on entrevoit la création d’un Tox- In, non seulement à Esch-sur-Alzette, mais également à Ettelbruck.
C’est en tous cas ce qu’a laissé entendre le ministre de la Santé, Mars Di Bartolomeo, dans une réponse à une question parlementaire des députés Jean Huss et Viviane Loschetter, qui l’ont interrogé à ce sujet.
Il a commencé par leur rappeler qu’il existe à Esch-sur-Alzette, depuis 1989, une antenne de la Fondation Jugend- an Drogenhëllef (www. jdh.lu) qui offre, notamment, aux toxicomanes : l’échange de seringues, le traitement par substitution, un service de consultation avec prise en charge ainsi qu’un service destiné à répondre à des besoins primaires (douche, tasse de café, etc.).
Pour ce qui est du projet de construction d’un centre d’accueil de nuit, le ministre fait savoir qu’il est en voie de planification. Les autorités communales ayant déjà donné leur accord, le début des travaux de construction est prévu pour 2010.
En ce qui concerne Ettelbruck, il existe, depuis 2002, une offre de prise en charge spécialisée pour toxicomanes, dont la fréquentation du service révèle une demande toujours croissante. Le ministre explique aussi que l’expérience en la matière a montré que l’encadrement de personnes toxicomanes doit se faire de manière différenciée et progressive. C’est pourquoi, on commencera par la mise en place d’une offre de réduction des risques, des dommages et des nuisances au travers d’une extension des services de la Fondation Jugend- an Drogenhëllef.
Il précise que cette mesure, tout comme la création d’un structure d’accueil de nuit pour toxicomanes à Esch-sur-Alzette, sont prévues dans le Projet de stratégie et de plan d’action gouvernemental 2010-2014 en matière de lutte contre les drogues et toxicomanies. L’extension des offres se fera, en concertation avec les communes concernées, en fonction des résultats obtenus et des besoins constatés.
I.P.I