Livres : Cinéma brésilien, étude du crime, histoires de la médecine...
Dans son livre Un jour le crime, publié aux Editions Gallimard (www.gallimard.fr / www.folio-lesite.fr /www.decouvertes-gallimard.fr), J-B. Pontalis propose une analyse du crime, sous un nombre effroyable de ses aspects. Pontalis cherche, dans les reliques du passé, dans celles immédiates de hier et d’aujourd’hui, les multiples traces, preuves et orientations du crime, des crimes. Le crime revêt bien des états d’âme, des erreurs, des errances. Chaque crime, même élucidé est incapable de livrer ses zones d’ombres, toutes ses zones d’ombres. Une ombre inhérente au crime lui-même, à ce qui, un jour ou cette nuit-là, a fait que les digues ont sauté pour laisser place au désastre de la mort. Et que dire des erreurs criminelles, des erreurs judiciaires ? Hélas, elles font partie du quotidien des tribunaux et ce, de par le monde. Et que dire du châtiment qu’inflige une foule quand elle est littéralement possédée par la haine, une haine qui va bien au-delà, non seulement des peines prononcées dans un palais de justice ou même par des tribunaux dits populaires, mais au-delà de ce que peut imaginer un individu. Pontalis écrit que la violence est souveraine, partout, dehors, visible, étalée au grand jour. Partout, dedans, cachée, tapie dans l’ombre d’où elle est prête à surgir. La passion meurtrière, qu’elle soit collective ou individuelle, la rage de détruire, l’amour de la haine ne connaissent pas de limites. Sélection de nouveautés chez le même Editeur : Dans la « Collection NRF Essais » : Apologie du livre, demain aujourd’hui, hier de Robert Darnton ; D’un ton guerrier en philosophie, Habermas, Derrida & Co de Pierre Bouretz. « Collection Bibliothèque des Idées » : Le philosophe du dimanche, la vie et la pensée d’Alexandre Kojeve de Marco Filoni. « Collection Hors Série Connaissance » : Bug made in France, ou l’histoire d’une capitulation culturelle d’Olivier Poivre d’Arvor ; Islam Pride, derrière le voile de Hélé Beji ; La société du mépris de soi de François Chevallier.
Je vous invite à visiter le site des Editions Alphée (www.editions-alphee.com) et de découvrir les nouveautés de cet Editeur passionnant : L’affaire des Templiers de Dominique Labarrière ; Crimes d’Etat, il y a trente ans l’abolition de la peine de mort de Claude Mossé ; L’ange du porno de Crista Faust ; Le dernier secret de Cléopâtre de Xavier Milan.
Le professeur Jean-Noël Fabiani est chef de service de l’hôpital Georges Pompidou à Paris, où il dirige le département de chirurgie vasculaire. Il est également professeur à l’Université Paris Descartes et fut chargé de l’enseignement de l’histoire de la médecine pendant dix ans à la Faculté. C’est aux Editions Plon (www.plon.fr) que le professeur Jean-Noël Fabiani vient de publier son livre Ces histoires insolites qui ont fait la médecine. C’est parce que Félix, barbier de son état, appelé en dernier ressort par les médecins, parvint à guérir la fistule anale du Roi Soleil que fut créé le métier de chirurgien, dès lors dissocié de la barbarie. Qu’y-a-t-il de plus banal que de se laver les mains ? Qui ne sait pas aujourd’hui qu’il s’agit du moyen le plus simple mais incontournable pour éviter la contagion ? Et pourtant Ignace Semmelweis doit subir en 1850 toutes les avanies du monde pour avoir supplié ses confrères de l’hôpital de Vienne de bien vouloir le faire, afin de sauver les jeunes femmes qui mouraient les unes après les autres d’infections, dans les suites de couches. Et puis surgit, comme l’écrit le professeur Fabiani, dans son livre passionnant, une immense farandole, avec Horace Wells qui découvre l’anesthésie mais finit par se suicider en prison en se tranchant, sans douleur ,l’artère fémorale ,grâce au chloroforme, avec le baron Larrey qui ampute jusqu’à l’épuisement les blessés le soir de la bataille d’Eylau ou le vieil Hippocrate qui rédige en pensant aux dernières paroles de Socrate, une profession de foi que tous les médecins répèteront toujours deux millénaires plus tard. C’est à ce grand voyage que nous convie ce livre. Chez le même Editeur : Dictionnaire amoureux de l’Histoire de France de Max Gallo ; La prison des caïds de Frédéric Ploquin ; Romy Schneider de Catherine Hermary-Vieille ; Sexe, pourquoi les femmes racontent des craques ? d’Isabelle Alonso ; La détresse de Petit Pierre qui ne sait pas lire de Chantal Delsol ; Populisme, la pente fatale de Dominique Reynie ; Histoire d’une passion de Gisèle Halimi ; Les larmes interdites de Navy Soth et Sophie Ansel.
Le livre de Bertrand Ficamos, docteur en études cinématographiques, vient se séjourner deux ans au Brésil, afin d’effectuer les recherches nécessaires à l’écriture de son livre Cinema Novo, avant-garde et révolution, publié chez Nouveau Monde Editions (www.nouveau-monde.net). Bertrand Ficamos s’est intégré au milieu universitaire brésilien, en étudiant successivement à l’Université de Campinas et à l’Université de Sao Paulo. Ces deux ans et de nombreux voyages ont aussi été mis à profit pour investir les archives disponibles au Brésil, à Rio de Janeiro, Sao Paulo et Brasilia. Cinema Novo, avant-garde et révolution, analyse et critique la conception du cinéma révolutionnaire qui a été portée par le Cinema Novo (désignant une mutation du cinéma brésilien), dans une production suivie dans le Brésil des année 60. Les grands succès critiques internationaux que furent « Les Fusils » (Ruy Guerra, 1964) ou « Terre en transe » (Glauber Rocha, 1967), ont marqué la période. L’esthétique de ces films est partiellement inspirée des innovations du Néoréalisme et de la Nouvelle Vague, dans l’engagement des cinéastes, et dans la relation qu’ils ont établie avec la société brésilienne. Chez le même Editeur : L’Aigle des brumes de Claude Merle ; Trafics et crimes sous l’occupation de Jacques Delarue ; Mercenaires de la République de Philippe Lobjois ; Histoire des polices en France, de Louis XIV à nos jours de Jean-Marc Berlière et René Lévy ; Poésie et médias, sous la direction de Caroline Reverseau ; La diplomatie par le livre, sous la direction de François Valloton ; 100 films sur l’adaptation littéraire, sous la direction de Henri Mitterrand ; La civilisation du journal, une histoire de la presse française au XIXème siècle, sous la direction de Dominique Kalifa, Philippe Régnier et Alain Vaillant ; Images et sons de mai 68, sous la direction de Caroline Moine et Isabelle Veyrat-Masson.
Michel Schroeder