Kultur29. September 2021

A la Salle des Pendus à Lasauvage jusqu’au 3 octobre

Avec Caroline Schmit sur les traces de la Terre Rouge

de Michel Schroeder

Caroline Schmit pose des repères, nous donne de nombreuses indications, nous permet de mieux percevoir et de mieux assimiler notre identité et nos identités patrimoniales, grâce à l’exposition de ses travaux qu’il est possible de voir jusqu’au 3 octobre à la Salle des Pendus à Lasauvage.

L’artiste est encore toute jeune, car née en 1996. Il est donc d’autant plus fascinant de saisir son approche ou plutôt ses approches au sujet des traces que chacun de nous, ou en collectivité, veut laisser. Des traces qui sont invitées à rester dans la mémoire des autres. Mais, se demande l’artiste, qu’est-ce que tout cela pourra bien nous apporter pour notre futur !

Elle est fort aigue, la conscience de Caroline Schmit en ce qui concerne l’écologie. Quelle implication sur l’environnement ont eu les activités minières et ou sidérurgiques sur la région du Bassin Minier ? L’être humain a laissé de nombreuses traces et empruntes ici, et là, de Lasauvage à Rodange, en passant par Differdange, Kayl, Esch-sur-Alzette …

En réalisant ce projet, l’artiste a souhaité redécouvrir les mines, les sites d’exploitation à ciel ouvert, tous ces anciens sites, lieux et endroits, chargés d’histoire. Par son approche elle tente de saisir, de comprendre, d’expliquer le lien entre l’histoire de ces endroits et l’état dans lequel on les trouve aujourd’hui.

Une artiste fascinée et fascinante

Depuis bien longtemps Caroline Schmit éprouve une fascination pour le monde végétal, ainsi que pour les expressions artistiques. C’est lors de ses études en arts plastiques, à Amiens, ainsi qu’à Strasbourg qu’elle a décidé de combiner végétal et expression artistique, ce au travers ses projets : dessin, vidéo, sculpture, gravure et installation.

La jeune artiste a déjà exposé lors de la «Jugendkonschtwoch» de Differdange, en 2019 et en 2021, à la Biennale des étudiants en art à Vianden en 2019 et en 2021, au Syndicat Potentiel à Strasbourg en 2020, au «Last Summer Dance» à Erpeldange en 2018 et 2019, ainsi qu’au «Food For Your Senses Festival» au Kirchberg, en 2019.

L’endroit où sont exposés les réalisations de Caroline Schmit permet de mettre en valeur des photographies, ainsi que la projection sur le mur de la Salle ou encore la vidéo qui passe en boucle.

L’atmosphère de la Salle des Pendus plonge visiteurs et visiteuses dans un passé historique, un passé qui fait partie de la mémoire collective de la région. Cette salle est à la fois belle, mais aussi étrange, rien que son nom vaut énigme. Qui étaient, en fait, ces pendus de Lasauvage ?

La Salle des Pendus est une haute pièce qui pouvait contenir des centaines de vêtements, vêtements pendus sous le plafond. Cette Salle contient également les douches permettant l’indispensable décrassage après le retour «sur terre» des mineurs. Le nom Salle des Pendus tire son nom du système de poulies et de chaînes qui permettaient aux mineurs de suspendre leurs vêtements. Suspendus, alors que les mineurs remontaient généralement avec des habits de travail mouillés, les vêtements avaient l’avantage de sécher plus vite.

Cette Salle fait écho aux œuvres de Caroline Schmit, car elle renvoie parfaitement bien à la mémoire collective, ainsi qu’au patrimoine.

L’exposition des travaux de Caroline Schmit sera visible jusqu’au 3 octobre prochain, à la Salle des Pendus, Lasauvage. Cette exposition est organisée dans le cadre des Journées européennes du patrimoine, en collaboration avec la Commune de Differdange et le Minett Park Fond-de-Gras.

Cette salle se situe à deux pas de la Brasserie de la Mine, à la hauteur du 153 rue principale.

 

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