Leitartikel

Unser Leitartikel : Lorsque la désinformation fait office de « Vérité »

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Mais où est donc la presse dite “libre”, “neutre”, “indépendante” dont les politiciens occidentaux parlent si souvent ? Il est très difficile d’avoir une information véritablement objective, mais la grande hypocrisie réside dans le fait que certains se targuent d’avoir une information “libre”, “neutre” et “indépendante”, alors que les exemples de désinformation foisonnent, au point de pouvoir dire que la presse occidentale n’a certainement pas de leçon à donner à personne.

Pour François-Bernard Huyghe, Docteur d’État en Sciences politiques, habilité à diriger des recherches en Sciences de l’Information et de la Communication, qui enseigne la stratégie de l’information à l’Institut de Relations internationales et Stratégiques (IRIS), « la désinformation consiste à propager délibérément des informations fausses en les faisant apparaître comme venant de source neutre ou amie pour influencer une opinion et affaiblir un adversaire. »

Cuba, par exemple, est un pays soumis par les grandes agences de presse à la désinformation. La raison de cet acharnement médiatique et politique contre Cuba s’explique facilement. Cuba est coupable, d’abord, d’avoir obtenu son indépendance en se libérant de l’emprise des Etats-Unis, ensuite, d’avoir choisi d’édifier un système socialiste, en totale contradiction avec le système dominant et, enfin, de résister et, faisant figure d’exemple, de contaminer d’autres pays. Il n’en fallait pas plus pour que les Etats-Unis et ses « alliés » mettent tout en œuvre pour l’isoler de toutes les manières possibles et imaginables. Et, pour que la manœuvre soit « populaire », rien de tel qu’une désinformation totale. L’écrivain français Vladimir Volkoff, définissait très bien la désinformation en disant qu’il s’agit d’« une manipulation de l’opinion publique, à des fins politiques, avec une information traitée par des moyens détournés ».Et cela explique beaucoup de choses.

Voilà, par exemple, pourquoi les médias parlent sans cesse de dictature à Cuba, mais n’informent pas l’opinion publique sur le système électoral cubain.

Voilà aussi pourquoi, lorsque regrettablement, un détenu de droit commun met fin à ses jours en prison à Cuba, la nouvelle fait le tour du monde, alors que le même jour, en France, deux détenus, dont un de 16 ans, se sont suicidés, sans provoquer le même déchaînement des médias internationaux et, soit dit en passant, sans que la France ne soit condamnée par une résolution du Parlement européen. Il est vrai que contrairement à Cuba, en France, comme dans d’autres pays, les suicides en prison sont, malheureusement, assez fréquents !

Il n’est pas difficile de s’imaginer ce qui se dirait dans la presse, si les assassinats politiques et autres violations des droits de l’homme perpétrés au Honduras depuis le coup d’Etat, que les médias passent soigneusement sous silence, s’étaient produits à Cuba ?

Le comble est atteint avec l’affaire des cinq antiterroristes cubains qui, depuis bientôt douze ans, sont emprisonnés aux Etats-Unis pour avoir infiltré des groupes terroristes agissant en totale impunité depuis les Etats-Unis, et avoir ainsi fait échouer 170 attentats. Peut-être s’agissait-il, dans ces cas-ci, de « bon terrorisme » ?

Depuis le triomphe de la révolution ce terrorisme a coûté la vie à 3.478 cubains, et 2.099 mutilés à vie. Et ça non plus les médias ne le disent pas.

Une chose est certaine, toute cette désinformation et ces silences ne sont pas “neutres“... mais complices !

Ivano Iogna Prat