Auteur de 6 livres, sa route croise fréquemment celle de ses amis les artistes. Sa tête est connue partout, mais n’est pas mise à prix, il est incontestablement l’un de nos auteurs nationaux les plus lus et les plus appréciés, même s’il publie ses romans à compte d’auteur. Ses ventes le propulsent au box-office ! Et, surtout, plonger dans la lecture de l’un de ses livres est une cure de jouvence, un régal, car son imagination débordante ne cesse de créer des situations empiriques pour ses personnages.

Il s’appelle Georges Haas. Il est né en 1951. Sa carrière professionnelle il l’a passée dans une banque, en parallèle il est devenu un joueur d’échec chevronné. En 1988, il a remporté le titre FIDE-Meister, la plus honorable consécration accordée à un joueur luxembourgeois. Il a remporté, lors d’Olympiades d’échecs des prix et battu plusieurs grands maîtres en la matière.

Suite à un accident de santé, il a cessé de jouer aux échecs. Cette discipline engendre effectivement beaucoup de stress, même si de prime abord, on ne le dirait pas ! Afin de permettre à son cœur de se reposer et à son état physique de reprendre du poil de la bête, Georges Haas, est devenu un fervent adapte de la bicyclette. C’est en pratiquant ce sport, divin pour son muscle cardiaque, que Georges, en admirant les paysages de notre pays, un jour de grande chaleur, a eu la sublime idée d’écrire des livres.

Georges Haas a publié 6 ouvrages jusqu’à présent : «Der verrückte Mister Glück», «Wer rettet Mister Pech?», «Die beherzte Miss Herz», «Der mysteriöse Sankt Nikolaus», «Wo steckt der Grossherzog?», «Der Arzt des Grossherzogs».

Depuis que j’ai pris goût à l’écriture

Nous étions, à Pétange, en entretien avec l’auteur. Il aime parler, le fait avec beaucoup d’emphase, de réalisme. Une très belle rencontre avec cet auteur aux nombreuses qualités. Cédons-lui la parole :

« Depuis que j’ai pris goût à l’écriture, ce goût s’est très vite transformé en passion. J’écris quasiment tous les jours.

Je suis inspiré par des événements qui se passent réellement dans ma vie, des choses qui m’ont marqué, m’ont imprégné. Mon imagination aidant, j’ai transformé ci et là, pimenter, raconté des événements de telle manière qu’ils marquent mon lectorat, un lectorat qui n’a cessé de s’agrandir depuis la publication de mon premier roman.

Mon succès vient du fait que mes livres collent à de nombreuses réalités de l’existence humaine. Lorsque je suis en promenade, mon esprit est en vadrouille, franchit des horizons, donne le ton à ce que seront mes romans. Et puis, il y a Romy aussi, je dois vous parler d’elle.

Que seraient mes romans sans mon épouse Romy ? Elle apporte plein d’idées, propose des déroulements, elle corrige également mes écrits. Elle est tellement efficace au niveau de son aide, ainsi que de son indéfectible soutien, que sans elle, je ne serais jamais parvenu à écrire autant de livres.»

Le médecin du Grand-Duc

Dans son roman «Der Arzt des Grossherzogs», vous allez faire connaissance avec le très connu Docteur Folster. Cet éminent médecin n’ayant plus trouvé le repos après un décès accidentel qui a eu lieu dans sa clinique à Luxembourg-Ville, est parti s’installer avec sa famille dans un petit village situé dans l’Oesling : «Hannerbëschhecken». Le nom de ce bourg en dit déjà long sur la fantaisie de l’auteur.

Mais «Hannerbësch­hecken» n’est pas si paisible que l’on pourrait le croire. Les étrangers y sont accueillis avec grande méfiance. Ces étranges et impénétrables villageois souhaitent-ils rester entre eux afin de préserver un secret ? Tout est finalement possible et envisageable.

Le suspense s’installe durablement dans ce roman. Pourquoi des faits étranges s’accumulent-ils à «Hanner­bësch­hecken» depuis que le vénérable Docteur Folsters s’y est installé ? Mais qui donc est responsable de ces meurtres crapuleux ? Le meurtrier serait-il un habitant du village ? Les désagréables voisins du Docteur Folster sont-ils impliqués dans ces meurtres pervers ? Et qu’en est-il de ce prisonnier en cavale, condamné à perpétuité ! Et si c’était lieu le coupable ?

Dépité, Folster se rend compte que ce n’est pas dans ce bourg qu’il imaginait idyllique qu’il va pouvoir passer des jours paisibles. Rêve et espoirs de la famille Folster sont anéantis face à cette dure réalité. Pourquoi Gustav Sommersdorff, un individu fou à lier, vous savez celui qui se prend pour le Grand-Duc, retourne-t-il à l’Institut psychiatrique d'Ettelbruck ?

Ce roman, ficelé avec talent, raconte en 48 histoires, toutes liées l’une à l’autre, une histoire inimaginable, si on ne savait qu’elle est née dans la tête de Georges Haas ! Il y a du rythme, du suspense, beaucoup de surprises vraiment inattendues, dans ce livre, conçu comme un thriller psychologique.

Lorsque vous aurez lu ce sixième et dernier roman de Georges Haas, je suis convaincu que vous aurez envie de découvrir ses livres précédents.

Dans le cadre du vernissage de l’exposition de l’artiste Anneka à Pétange, chez B’Art au 14 A, route de Luxembourg, Georges Haas, signera ses romans à partir de 17 heures.